Les Canadiens continuent d’être aux prises avec l’augmentation du coût de la vie, et la dernière hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada cette semaine ajoutera de la pression aux détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable, ainsi qu’à ceux qui cherchent à se qualifier pour un prêt. Alors que les acheteurs qui ont obtenu une garantie de taux sont impatients de faire un achat avant qu’elle n’expire, certains vendeurs ont décidé de suspendre la mise en vente de leur maison jusqu’à ce que les conditions économiques se stabilisent, ajoutant de la pression sur un inventaire déjà faible. Les pressions supplémentaires exercées par la demande garantiront que les prix des maisons resteront stables malgré la baisse attendue des ventes au cours des prochains mois.
« Depuis le début de l’année, le marché immobilier canadien connaît une reprise constante. Bien que ces nouvelles hausses de taux d’intérêt, ainsi que celles qui pourraient venir, risquent de freiner l’activité et réduire les volumes de vente, la demande de logements reste très forte » , mentionne Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Nous nous attendons à une modération du taux d’appréciation au cours de la deuxième moitié de 2023, ce qui entraînera une stabilisation ou une augmentation marginale du prix des propriétés. »
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété au Canada augmentera de 8,5 % au quatrième trimestre de 2023 par rapport au même trimestre de l’année dernière. La prévision précédente a été revue à la hausse pour tenir compte de la vigueur de l’activité ainsi que de l’appréciation des prix observées durant la première moitié de l’année.
Selon l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage publiée aujourd’hui, le prix de l’agrégat d’une propriété au Canada a modestement diminué de 0,7 % par rapport à la même période l’an dernier pour atteindre 809 200 $ au cours du deuxième trimestre de 2023, indiquant qu’à l’échelle nationale, le marché immobilier s’approche du point où il se sera complètement remis de la correction du marché d’après la pandémie de 2022. Sur une base trimestrielle, le prix de l’agrégat d’une propriété au Canada a augmenté de 4,0 % au deuxième trimestre. Il s’agit d’une deuxième croissance trimestrielle positive suivant la baisse rapide des prix l’an dernier, une baisse attribuée à la campagne agressive de hausse des taux d’intérêt que mène la Banque du Canada depuis mars 2022.
« Les nombreuses hausses consécutives des taux d’intérêt de la Banque du Canada ont un impact sur l’endroit où vivent les gens ainsi que sur leur mode de vie. Ces dernières ont poussé certains acheteurs potentiels à choisir des types de propriétés ou des quartiers moins coûteux. D’autres ont choisi de déménager dans des marchés plus abordables dans leur province ou à l’autre bout du pays. Enfin, certains acheteurs ont été contraints de se retirer du marché pour une durée indéterminée, ajoute M. Soper. L’incertitude économique a poussé certains vendeurs potentiels à réévaluer leurs projets. Ils craignent de ne pas pouvoir trouver la propriété de catégorie supérieure qu’ils recherchent dans les conditions de marché très serrées d’aujourd’hui. En outre, ceux qui ont obtenu des prêts hypothécaires à taux fixe à des niveaux générationnels de 2 % ou même moins hésitent à juste titre à revenir sur un marché où les coûts d’emprunt sont nettement plus élevés. La diminution du nombre de vendeurs se traduit par une diminution du nombre d’inscriptions, ce qui ne fait qu’aggraver la pénurie chronique de propriétés sur le marché. L’accès à un logement abordable au Canada continuera d’être une question sociale majeure. »
Lisez l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage du deuxième trimestre 2023 pour obtenir des informations nationales et régionales.
Faits saillants du deuxième trimestre:
- Le prix de l’agrégat d’une propriété au Canada au deuxième trimestre de 2023 se situe seulement à 5,6 % sous le sommet atteint au premier trimestre de l’an dernier.
- Une appréciation trimestrielle du prix de l’agrégat a été observée dans 94 % des régions figurant au rapport.
- La pénurie chronique de propriétés sur le marché, découlant en partie de l’hésitation dont font preuve les vendeurs d’inscrire leur maison, continue d’exercer une pression à la hausse sur le prix des propriétés.
- Royal LePage exhorte les gouvernements à accroître rapidement leur soutien à la construction de logements, notamment de logements locatifs abordables.