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Sur les principaux marchés immobiliers du Québec, l’activité estivale lors du troisième trimestre fut inégale. Certains marchés sont revenus à des normes saisonnières, tandis que d’autres ont continué de s’emballer, compte tenu du nombre de propriétés trop faible pour absorber la demande des acheteurs. La majorité des marchés de la province ont observé de légères augmentations trimestrielles des prix, les valeurs de l’ensemble des types de propriétés demeurant supérieures par rapport à l’année précédente dans toutes les régions à l’étude.

Une tendance semble ressortir partout: les premiers acheteurs sont sur un pied d’alerte, prêts à appuyer sur l’accélérateur dès qu’ils auront la confirmation que la Banque du Canada réduira encore les taux d’intérêt. L’abordabilité demeure ainsi la question à l’ordre du jour, toutefois, les experts prévoient que la demande causée par un accès amélioré à la propriété risque de pousser les prix à la hausse en 2025.

Région du Grand Montréal

Dans la région du Grand Montréal, le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région a augmenté de 1,0 % par rapport au deuxième trimestre pour atteindre 605 400 $, représentant une hausse de 5,2 % comparativement au troisième trimestre de 2023.

« Malgré trois baisses du taux directeur de la Banque du Canada, la ruée des acheteurs ne s’est pas encore matérialisée. D’un côté, les acheteurs guettent, convaincus que de nouvelles baisses sont à l’horizon et qu’un meilleur moment viendra. De l’autre, les vendeurs affûtent leurs stratégies, misant sur une vague d’acheteurs motivés d’ici quelques mois », indique Dominic St-Pierre, vice-président exécutif, développement des affaires, Royal LePage. « Le marché immobilier du Grand Montréal s’en sort à bon compte avec une croissance saine de l’activité et des prix, si l’on considère que les deux autres plus grands marchés du Canada stagnent. »

« Le dilemme qui semble empêcher les acheteurs de dormir ces jours-ci: se lancer maintenant avant que les prix augmentent sous la pression d’une demande accrue, ou patienter pour décrocher des taux hypothécaires encore plus alléchants? », ajoute M. St-Pierre. « Déjà, nous constatons un regain d’activité qui s’est installé en septembre. »

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région du Grand Montréal augmentera de 8,5 % au quatrième trimestre de 2024, par rapport au même trimestre de l’année dernière.

Québec

Le prix de l’agrégat d’une propriété à Québec a augmenté de 10,5 % au troisième trimestre de 2024, comparativement au troisième trimestre de 2023, pour atteindre 388 600 $. Cela représente le taux d’appréciation d’une année sur l’autre le plus élevé ce trimestre à l’échelle nationale, ainsi que le plus élevé des principaux marchés au pays pour un deuxième trimestre consécutif.

« Globalement, les marchés de la province ont été relativement épargnés par la correction post-pandémie des prix de l’immobilier, comparativement à l’Ontario et la Colombie-Britannique. Là où des baisses se sont produites, elles ont été légères et de courte durée », note Mme Fournier. « À Québec, la correction immobilière ne s’est tout simplement jamais matérialisée. Au lieu de cela, la demande locale et de l’extérieur de la ville a continué d’alimenter la hausse des prix sans se fatiguer, jusqu’à la fin septembre. Maintenant, les acheteurs semblent avoir pris un temps d’arrêt, dans l’attente d’un éventuel nouveau coup de pouce de la Banque du Canada avec une réduction des taux cet automne, avant de se repositionner sur le marché. »

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région de Québec augmentera de 9,5 % au quatrième trimestre de 2024, par rapport au même trimestre de l’année dernière.

Gatineau

À Gatineau, le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région a augmenté de 8,0 % d’une année sur l’autre, pour atteindre 451 200 $. Sur une base trimestrielle toutefois, le prix d’une propriété a diminué de 0,7 %.

« À Gatineau, les ventes ont reculé depuis le printemps, mais augmenté par rapport au troisième trimestre de l’an dernier », indique Karine Séguin, courtier immobilier agréé, Royal LePage Vallée de l’Outaouais. « La demande demeure saine mais les acheteurs sont prêts à attendre d’autres annonces de baisses des taux d’intérêt avant d’agir, et pendant ce temps, l’inventaire continue de croître. Plus les taux se rapprocheront du niveau d’inflation et plus ceux qui ont été écartés du marché y reviendront pour saisir une occasion. Je m’attends à un regain de la demande immobilière cet automne et à un début d’année 2025 très actif. Les prix devraient croître modérément dans la région de Gatineau alors que cette demande coïncidera avec une hausse d’inventaire », signale-t-elle.

Sherbrooke

Le prix de l’agrégat d’une propriété à Sherbrooke a affiché une hausse de 9,5 % au troisième trimestre de 2024, par rapport à la même période en 2023, augmentant de 1,2 % sur une base trimestrielle, pour atteindre 376 200 $.

« L’activité sur le marché de la revente résidentielle de Sherbrooke n’a pas dérougit cet été, jusqu’à la dernière semaine de septembre, ce qui détonne par rapport au marché de Montréal, notamment, qui s’est davantage activé avec le retour en classes », observe Jean-François Bérubé, courtier immobilier agréé, Royal LePage Évolution à Sherbrooke. « La question qui est sur toutes les lèvres en ce moment est à savoir si les prochaines baisses de taux d’intérêt fortement attendues d’ici la fin de 2024, et jusqu’en 2025, feront grimper les prix à nouveau en stimulant la demande », dit-il. « À cela, je réponds: Ce n’est pas une question de si, mais de quand. Je dirais que le début d’année 2025 devrait ressembler à celui de 2024 : sur les chapeaux de roues », a-t-il conclu.

Trois-Rivières

Lors du troisième trimestre de 2024, l’agrégat du prix d’une propriété à Trois-Rivières a grimpé de 9,7 % au troisième trimestre de 2024, par rapport au troisième trimestre de 2023 pour atteindre 353 700 $, soit une hausse de 2,5 % sur une base trimestrielle.

« Le marché estival est revenu à des normes plus saisonnières et un rythme plus lent des transactions », indique Martin Leblanc, courtier immobilier agréé, Royal LePage Centre à Trois-Rivières. « Les dernières baisses du taux directeur n’ont pas semblé provoquer la ruée anticipée des acheteurs aux portes de la propriété. Mais ce n’est que partie remise.

Malgré le déclin constant des taux d’intérêt en 2024, M. Leblanc estime que les prix demeureront relativement stables d’ici la fin de l’année, et que le rebond du marché se fera en première moitié de 2025. « L’accès amélioré à la propriété stimulé par les coupures de taux d’intérêt et l’augmentation de l’inventaire sur le marché immobilier devrait susciter le retour des acheteurs tôt pendant la première moitié de 2025. Je m’attends à ce que cela fasse une pression à la hausse sur les prix au cours des mois à venir, avec une appréciation de faible à moyenne pour le marché immobilier de Trois-Rivières », a-t-il conclu.


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1L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent des transactions du marché de la revente ainsi que des nouvelles constructions.