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Les électeurs ontariens retournent aux urnes cette semaine, et l’abordabilité du logement est une fois de plus au cœur des préoccupations.
Alors que les élections provinciales sont prévues plus tard cette semaine, le logement est une priorité pour de nombreux Ontariens. Selon un récent sondage Royal LePageMD, mené par Hill & Knowlton,1 69 % des adultes en Ontario affirment que la position d’un parti ou d’un candidat sur la manière de lutter contre la crise actuelle de l’offre et de l’accessibilité du logement influencera leur vote. Sans surprise, ce chiffre est encore plus élevé parmi les jeunes générations (72 % de la génération Z et 75 % des milléniaux), les locataires (73 %) et ceux qui prévoient acheter une maison dans les deux prochaines années (82 %).
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« Depuis le début du boom immobilier causé par la pandémie en 2020, l’accessibilité au logement est une préoccupation croissante, en particulier sur les marchés les plus chers et les plus touchés par la pénurie de l’offre, à Toronto et à Vancouver », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Les difficultés d’accessibilité atteignant un niveau critique, il ne faut pas s’étonner que les électeurs, en particulier la jeune génération, accordent la priorité aux politiques de logement à l’approche des élections.
« Si les récentes fluctuations des taux d’intérêt et une augmentation temporaire de l’offre de logements ont créé une certaine incertitude sur le marché, le problème sous-jacent reste inchangé : un manque fondamental d’unités disponibles. L’abordabilité ne peut être durablement assurée que par une augmentation significative et soutenue de la construction de logements. »
M. Soper ajoute qu’une action concrète du gouvernement est nécessaire pour améliorer l’offre de logements. Le prochain gouvernement ontarien aura la responsabilité de travailler en étroite collaboration avec les municipalités pour rendre le logement plus accessible à tous.
Les électeurs ont plusieurs préoccupations majeures qui détermineront l’issue de cette élection provinciale.
Lorsqu’on leur a demandé d’identifier les questions les plus importantes qu’ils aimeraient voir priorisées par le prochain gouvernement de l’Ontario, 66 % ont choisi le logement, juste après les soins de santé (77 %), et avant les dépenses publiques et les impôts (49 %), la criminalité et la sécurité publique (44 %), l’emploi (39 %) et l’éducation (36 %). Les répondants pouvaient sélectionner plus d’une réponse.
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L’abordabilité du logement, la question numéro un des jeunes électeurs
Confrontés à des valeurs immobilières parmi les plus élevées du pays, l’accessibilité et l’abordabilité du logement sont des préoccupations électorales clés chez les jeunes résidents de l’Ontario à l’approche des prochaines élections. Lorsqu’on leur a demandé de classer leurs trois principales priorités par ordre d’importance, la génération Z et les milléniaux ont classé l’offre de logements et leur accessibilité comme leur principal enjeu électoral, suivis par les soins de santé. Pour compléter le trio de tête, les milléniaux ont choisi les dépenses publiques et les impôts comme troisième priorité, tandis que la génération Z a choisi l’emploi. Parallèlement, les soins de santé restent la principale préoccupation de la génération X et des baby-boomers.
Lorsqu’il s’agit de franchir le premier pas vers l’accession à la propriété, les jeunes Ontariens sont désireux de devenir propriétaires, malgré les défis croissants. Selon le sondage démographique 2024 de Royal LePage sur les nouvelles générations d’acheteurs,2 publié l’été dernier, 82 % des Ontariens appartenant à la génération adulte Z et à la jeune cohorte des milléniaux3 ont déclaré qu’ils pensaient que l’accession à la propriété était un bon investissement. Parmi les membres de cette cohorte qui ne sont pas propriétaires, 75 % ont déclaré que posséder une maison était une priorité pour eux. Cependant, moins de la moitié des répondants ontariens (47 %) ont déclaré qu’ils pensaient que l’accession à la propriété était un objectif réalisable, le pourcentage le plus faible de toutes les régions du Canada. Vingt-sept pour cent ont déclaré qu’ils ne pensaient pas du tout que cela était réalisable pour eux, et 26 % étaient incertains.
Les Ontariens sont prêts à prendre des mesures proactives pour atteindre leurs objectifs d’accession à la propriété
L’accessibilité au logement devenant de plus en plus difficile pour de nombreux résidents de l’Ontario, certains sont prêts à prendre des mesures significatives afin d’améliorer leurs chances d’acheter une maison. Trente-huit pour cent des répondants disent qu’ils envisageraient d’acheter une maison dans une région plus abordable en Ontario, 20 pour cent disent qu’ils envisageraient de déménager à l’extérieur de l’Ontario et d’acheter une maison dans une province plus abordable, 18 pour cent disent qu’ils envisageraient d’acheter une maison avec un logement locatif pour subventionner leurs frais hypothécaires, et 12 pour cent disent qu’ils envisageraient d’acheter une maison avec de la famille ou des amis (quelqu’un d’autre que leur conjoint). D’un autre côté, 32 % disent qu’ils n’envisageraient aucune de ces options. Les répondants pouvaient sélectionner plus d’une réponse.
Comparés aux générations plus âgées, les jeunes vivant en Ontario sont plus susceptibles de faire un déménagement radical. Pour accéder à des options de logement plus abordables, 29 % des répondants de la génération Z et 25 % des milléniaux disent qu’ils envisageraient de déménager à l’extérieur de l’Ontario, une proportion plus élevée que celle des répondants de la génération X (20 %) et des baby-boomers (10 %).
Selon l’enquête, 26 % des Ontariens qui ne sont pas propriétaires de leur résidence principale prévoient d’acheter une maison dans les deux prochaines années, et ils sont plus susceptibles que les propriétaires actuels d’envisager l’une de ces options pour rendre leur futur achat plus abordable.
« La baisse des taux d’intérêt au cours de l’année écoulée, combinée à la stabilité des prix des logements et à la hausse des salaires, a permis une amélioration temporaire mais significative de l’accessibilité au logement, en particulier pour les premiers acheteurs. Cependant, ce répit ne devrait pas durer au-delà de 2025 », a poursuivi M. Soper. « La demande refoulée, alimentée par des années de pénurie, combinée au besoin permanent de logements dans un pays en pleine croissance, dépassera bientôt l’offre de logements disponibles. Sans une augmentation significative et soutenue de la construction de logements, les problèmes d’accessibilité persisteront encore longtemps. »
Consultez le tableau de données pour plus d’informations et d’aperçus générationnels :
Les résidents de l’Ontario se rendront aux urnes le 27 février. Vous pouvez consulter le programme électoral de chaque grand parti politique en cliquant sur les liens ci-dessous :
1Hill & Knowlton a utilisé le panel en ligne de Léger Opinion pour sonder 1 000 résidents de l’Ontario âgés de 18 ans et plus. Le sondage a été réalisé entre le 10 et le 17 février 2025. Une pondération a été appliquée pour assurer la représentation de l’âge, du sexe et des régions de l’Ontario, sur la base des chiffres du recensement de 2021. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c’est-à-dire un panel web dans ce cas). À des fins de comparaison, cependant, un échantillon probabiliste de 1 000 répondants aurait une marge d’erreur de ±3 %, 19 fois sur 20.
3Les personnes âgées de 18 à 38 ans ou nées entre 1986 et 2006, désignées comme les nouvelles générations