Les Canadiens optent de plus en plus pour des vacances d’hiver au pays, tandis que les tensions commerciales persistantes avec les États-Unis rendent les voyages transfrontaliers moins attrayants. Une incertitude accrue, des coûts fluctuants et un environnement frontalier plus complexe incitent de nombreux ménages à se tourner vers des solutions nationales pour leurs projets hivernaux. Combiné à des coûts d’emprunt réduits, les destinations hivernales nationales semblent plus attrayantes pour les amateurs de sports d’hiver cette saison.
Selon le Rapport 2025 sur les propriétés récréatives d’hiver de Royal LePageMD, les prix des maisons dans les régions de ski populaires du Canada1 ont modérément augmenté au cours des neuf premiers mois de 2025. À l’échelle nationale, le prix médian d’une maison unifamiliale individuelle a augmenté de 3,8 % sur un an pour atteindre 982 000 $.
« Après une année d’activité léthargique et de prix stagnants en 2024, les marchés immobiliers des destinations de ski les plus populaires du Canada ont rebondi en 2025. Un léger assouplissement des taux d’intérêt et une mentalité grandissante de « Achetez canadien » ont contribué à relancer la demande pour les chalets au pied des pistes et les refuges de montagne. Alors que l’incertitude économique continue de peser sur de nombreux marchés urbains, les acheteurs à la recherche d’escapades hivernales vont de l’avant, démontrant une fois de plus la résilience et l’attrait durable des régions récréatives du Canada. » déclare Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.
Les marchés de l’immobilier récréatif à travers le pays se sont avérés plus résilients et stables que les grands marchés urbains au cours de la dernière année, avec une forte demande et des augmentations de l’activité des ventes et des prix. La majorité des marchés de l’immobilier récréatif couverts par le rapport (89 %) ont enregistré une augmentation annuelle de l’activité des ventes au cours des neuf premiers mois de 2025, et plus des trois quarts (78 %) ont enregistré une augmentation du prix médian des maisons unifamiliales.
La demande intérieure stimule la croissance des ventes
Les tensions politiques et économiques entre le Canada et les États-Unis, et par conséquent, le mouvement « Achetez canadien » – qui encourage les Canadiens à privilégier les produits, services et destinations nationaux en réponse aux tarifs imposés par les États-Unis – changent la façon et les lieux où les Canadiens choisissent de passer leurs vacances. Statistique Canada a fait état de baisses annuelles des voyages de retour en automobile des résidents canadiens depuis les États-Unis chaque mois de l’année à ce jour.2
Cela a également eu un effet d’entraînement sur le marché immobilier, y compris dans les régions récréatives. Quarante-sept pour cent des experts en immobilier récréatif de Royal LePage ont signalé une augmentation des demandes d’information de la part d’acheteurs nationaux de biens immobiliers récréatifs. Parallèlement, 27 % des experts ont constaté une augmentation du nombre d’acheteurs américains s’informant sur l’immobilier récréatif dans leur région au cours de la dernière année.
« Avec les relations tendues entre le Canada et les États-Unis, de plus en plus de Canadiens choisissent de passer leurs vacances d’hiver au pays », déclare M. Soper. « Les destinations nationales en bénéficient alors que les habitudes de voyage changent et que les gens recherchent des escapades qui les font sentir proches, confortables et vraiment canadiens. »
« En même temps, le taux de change favorable attire un intérêt croissant des acheteurs américains à la recherche d’un pied-à-terre sur nos marchés récréatifs hivernaux. Les propriétés récréatives sont généralement exemptées des restrictions canadiennes pour les acheteurs étrangers, ce qui leur confère un attrait supplémentaire auprès des acheteurs américains en quête de résidences saisonnières au nord de la frontière. C’est un segment spécialisé du marché, et les acheteurs sont mieux servis en travaillant avec un expert en propriétés récréatives, et non un agent urbain. Vous voulez quelqu’un qui connaît les nombreux aspects uniques de la possession d’une propriété de campagne », note M. Soper.
Selon un récent sondage de Royal LePage, mené par Burson, plus de la moitié (54 %) des Canadiens propriétaires actuels d’un bien immobilier résidentiel aux États-Unis déclarent qu’ils envisagent de le vendre au cours de la prochaine année. Parmi ceux-ci, une majorité (62 %) attribue cette décision à l’administration politique actuelle.3 Trente-trois pour cent d’entre eux citent d’autres facteurs, tels que des raisons personnelles et financières, tandis que 5 % l’attribuent aux conditions météorologiques de plus en plus extrêmes (ouragans, inondations et incendies de forêt). Lorsqu’on leur a demandé s’ils prévoyaient de réinvestir le produit de la vente de leur propriété américaine sur le marché immobilier canadien, près d’un tiers (32 %) des répondants ayant récemment vendu ou prévoyant de vendre au cours de la prochaine année ont répondu « oui ».
Faits saillants :
- 16 des 18 marchés récréatifs inclus dans le rapport ont enregistré une augmentation des ventes cette année.
- 47 % des experts en immobilier récréatif signalent une augmentation des demandes de renseignements de la part d’acheteurs nationaux de propriété récréative, suite au mouvement « Achetez canadien ».
- Quatre-vingts pour cent des experts en immobilier récréatif de Royal LePage à travers le pays ont signalé une demande similaire ou plus élevée dans leurs régions respectives pour les maisons récréatives par rapport à 2024, tandis que 47 pour cent ont signalé une augmentation de l’inventaire, et 47 pour cent ont signalé une augmentation du nombre moyen de jours sur le marché.
1Royal LePage a compilé et analysé les données sur les prix médians et les ventes à proximité de 18 régions de ski populaires du Canada pour les périodes allant du 1er janvier au 30 septembre 2025 et du 1er janvier au 30 septembre 2024. Les données ont été obtenues auprès des agences et des chambres immobilières locales dans chacune des régions considérées. Les données sur les prix de 2024 peuvent varier par rapport à celles publiées dans le Rapport sur les propriétés récréatives d’hiver 2024 en raison de la mise à jour des dossiers de transaction par les chambres immobilières locales et de la modification de la période étudiée.
2Indicateur avancé des arrivées internationales au Canada, octobre 2025, Statistique Canada, 12 novembre 2025.
