Des adultes réunis dans une cour arrière en soirée pour un souper barbecue

Le marché immobilier de la province de Québec a continué d’aller à contre-courant des tendances nationales au deuxième trimestre de l’année, ne montrant que peu de signes de ralentissement malgré l’incertitude économique et politique généralisée. Selon les plus récents résultats de l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePageMD publiés aujourd’hui, le marché immobilier du Québec a démontré une résilience et une vigueur remarquables au deuxième trimestre de 2025, se démarquant ainsi des tendances observées ailleurs au pays. Cette performance est d’autant plus notable qu’elle survient dans un climat d’incertitude économique, notamment en raison du conflit tarifaire avec les États-Unis.

Alors que des ralentissements auraient pu être anticipés, le marché résidentiel québécois a fait preuve d’une solidité constante. Les hésitations observées chez certains acheteurs n’ont pas entraîné de baisses significatives des ventes ou des prix.

« La vigueur continue du marché québécois au deuxième trimestre témoigne de la robustesse de ses fondations économiques et de la capacité d’adaptation des consommateurs. Le marché du Québec se comporte de manière très différente de celui de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, s’affirmant comme un acteur clé de la dynamique immobilière nationale », a déclaré Dominic St-Pierre, vice-président exécutif, développement des affaires, Royal LePage.

« Malgré une certaine prudence des ménages, la demande est restée soutenue, comme en témoignent les hausses de prix dans la majorité des marchés de la province. Bien que des signes de ralentissement économique puissent apparaître – tels que le recul des marchés boursiers ou des pertes d’emploi dans certains secteurs – le marché immobilier québécois a su maintenir son cap. L’acquisition d’une propriété demeure un projet d’investissement à long terme, et nous observons que les besoins fondamentaux en logement continuent de soutenir le marché, même dans un contexte plus incertain. »

Selon les plus récentes données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) publiées en juillet 2025, le taux de prêts hypothécaires en souffrance au Québec était de 0,19 % lors du premier trimestre de 2025, un chiffre inférieur à la moyenne nationale de 0,23 % et bien en-deçà de la moyenne des dix dernières années.1 La province de Québec affiche d’ailleurs le deuxième taux le plus bas au Canada, juste derrière la Colombie-Britannique. Par ailleurs, la SCHL souligne que Montréal enregistre le déficit de logements le plus élevé des grandes villes, impliquant la construction de presque 49 000 unités additionnelles par an pour répondre à la demande projetée d’ici 2035.2

Au deuxième trimestre de 2025, le prix médian pondéré3 d’une propriété dans la province a augmenté de 5,4 % par rapport à la même période en 2024 pour atteindre 611 500 $, enregistrant une augmentation de 2,2 % sur une base trimestrielle. En ventilant par type de propriété, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée dans la province a progressé de 7,0 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 690 100 $. Pour les copropriétés, le prix médian a affiché une hausse de 3,6 % d’une année sur l’autre pour atteindre 472 300 $. 

À l’échelle du Canada, le prix de l’agrégat4 d’une propriété a modestement augmenté de 0,3 % d’une année sur l’autre au deuxième trimestre de 2025, atteignant 826 400 $. Sur les principaux marchés du pays, le prix de l’agrégat d’une maison dans la région du Grand Montréal a augmenté de 3,5 % d’une année sur l’autre, tandis que les marchés de Toronto et de Vancouver ont enregistré des baisses de 3,0 % et de 2,6 %, respectivement. 

Le déséquilibre entre l’offre et la demande pousse les prévisions de prix à la hausse

Royal LePage a révisé à la hausse ses prévisions pour le marché résidentiel québécois en 2025. L’entreprise prévoit désormais une hausse de 8,0 % du prix de l’agrégat d’une propriété dans la province d’ici le quatrième trimestre de 2025 par rapport à la même période en 2024, pour atteindre 635 472 $. Cette révision est notamment attribuable à une prévision de croissance accrue pour la ville de Québec (jusqu’à 15,0 %). Royal LePage estime que la combinaison d’une demande supérieure à l’offre et d’un environnement de taux d’intérêt plus favorable continuera de faire monter les prix, en dépit de l’instabilité économique.

« Grâce à une économie diversifiée, le Québec est bien positionné pour faire face aux incertitudes économiques. Royal LePage prévoit que les prix immobiliers dans la province continueront à augmenter pour le reste de l’année. La demande soutenue et l’offre limitée, combinées aux besoins fondamentaux en matière de logement, continueront de soutenir le marché résidentiel québécois », a conclu M. St-Pierre.

  • Au deuxième trimestre de 2025, le prix médian pondéré d’une propriété au Québec a progressé de 5,4 % par rapport à la même période en 2024.
  • La ville de Québec continue de dominer l’appréciation du prix de l’agrégat, affichant une hausse de 13,5 % au deuxième trimestre par rapport au T2 2024, marquant ainsi la plus forte croissance à l’échelle nationale et provinciale pour un cinquième trimestre consécutif.
  • Des marchés comme Trois-Rivières et Saint-Jean-sur-Richelieu ont enregistré des hausses annuelles de l’agrégat de plus de 11 %, et Sherbrooke de plus de 5 %, soulignant la vigueur du marché immobilier provincial.

1Taux de prêts en souffrance, Canada, provinces et RMR, SCHL, 9 juillet, 2025

2Pénurie de logements au Canada : un nouveau cadre d’analyse, SCHL, juin 2025

3Les prix médians pondérés provinciaux de Royal LePage sont basés sur un modèle pondéré utilisant les ventes dans chaque région.

4L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent des transactions du marché de la revente ainsi que des nouvelles constructions.