Le marché immobilier québécois ne fut certainement pas épargné par les hausses vertigineuses du prix des maisons au cours des deux dernières années, et de nombreux facteurs l’expliquent.
D’abord, la demande immobilière était bien présente avant même que nous entendions parler de la COVID-19. La pandémie a exacerbé un problème déjà existant : le manque chronique d’offre de logements. Nous avons ainsi assisté à une compétition féroce entre les acheteurs, particulièrement en périphérie des grands centres urbains de la province, où les futurs propriétaires rêvaient d’une propriété plus spacieuse pour mieux vivre avec les aléas de la pandémie. Avec des coûts d’emprunts hypothécaires à des niveaux historiquement bas, un taux de chômage le plus bas parmi toutes les provinces canadiennes en décembre, et les économies des ménages qui se sont accumulées alors qu’il leur était impossible de voyager, on a obtenu une tempête parfaite pour stimuler la demande de logements et faire pression à la hausse sur les prix des maisons.
Bien que les plus fortes hausses des prix des propriétés aient eu lieu lors de la première moitié de 2021 dans la plupart des marchés immobiliers québécois, l’appréciation des prix entre le quatrième trimestre de 2021 et la même période en 2020 s’est montrée encore vigoureuse, établissant des records de tous les temps dans la région du Grand Montréal, à Québec, à Gatineau, à Sherbrooke et à Trois-Rivières.
« Le marché immobilier s’est comporté exactement comme nous l’avions envisagé, observant une forte hausse des prix en première moitié d’année, suivie d’un léger relâchement en fin d’année », affirme Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage au Québec. « La cadence d’appréciation des prix des propriétés que nous connaissons depuis le début de la pandémie est intimement liée au fait que les besoins en matière de logement ont changé chez les consommateurs. La maison est devenue le lieu de toutes les activités personnelles et professionnelles, et alors que nous pensions pouvoir retourner vaquer à nos activités habituelles aux vues de l’amélioration de la santé publique, voilà que le télétravail est redevenu obligatoire, et les options de divertissement, plus rares. Avec le resserrement des mesures sanitaires annoncées à la fin du mois de décembre, la demande immobilière n’est pas près de diminuer », ajoute-t-il.
Un marché qui promet d’être dynamique en 2022
En 2022, Royal LePage s’attend à ce que les prix continuent de croître, stimulés par le manque d’inventaire, la demande croissante et le contexte de bas taux d’intérêt. À cet effet, l’anticipation d’une première hausse du taux directeur de la Banque du Canada depuis le mois d’octobre 2018 pourrait accélérer la demande.
« Historiquement, lorsqu’une hausse des taux d’intérêt se pointe à l’horizon, les acheteurs de propriétés tentent de ‘battre’ le marché et de précipiter leur achat. Si la Banque du Canada maintient son intention de hausser son taux directeur, il est à prévoir que les consommateurs, et principalement, les premiers acheteurs, essaieront de mener à bien leur transaction rapidement en début d’année », explique M. St-Pierre.
Par ailleurs, le variant Omicron fera en sorte de placer de nouveau l’accession à la propriété au centre des préoccupations des consommateurs en 2022, comme ce fut le cas des vagues de propagation antérieures.
Faits saillants – Régions du Québec :
- Région du Grand Montréal: Le prix d’une propriété a augmenté de 19,7% d’une année à l’autre pour atteindre 532 600 $ au 4e trimestre de 2021. Lire le communiqué.
- Québec: Le prix d’une propriété a augmenté de 10,0 % d’une année sur l’autre pour atteindre 326 500 $ au 4e trimestre de 2021. Lire le communiqué.
- Gatineau: Le prix d’une propriété a augmenté de 22,9 % d’une année sur l’autre pour atteindre 379 300 $ au 4e trimestre de 2021. Lire le communiqué.
- Sherbrooke: Le prix d’une propriété a augmenté de 20,8 % d’une année sur l’autre pour atteindre 294 300 $ au 4e trimestre de 2021. Lire le communiqué.
- Trois-Rivières: Le prix d’une propriété a augmenté de 17,9 % d’une année sur l’autre pour atteindre 261 200 $ au 4e trimestre de 2021. Lire le communiqué.
Pour en savoir davantage sur l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage, consultez l’article du blogue sur les tendances à l’échelle nationale.