Randonneurs surplombant les montagnes à Banff, Alberta

Depuis que la Banque du Canada a commencé à baisser les taux d’intérêt au début de l’année, certains acheteurs de biens immobiliers ont profité de la baisse des coûts d’emprunt hypothécaire. Bien que cela n’ait pas encore déclenché une forte augmentation de l’activité sur le marché des loisirs d’hiver, quelques baisses de taux supplémentaires pourraient suffire à faire bouger les choses, à mesure que la confiance des consommateurs se redresse.

Selon le Rapport 2024 de Royal LePage sur les propriétés récréatives d’hiver, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée dans les régions de ski récréatives du Canada1 augmentera de 7,5 % au cours des 12 prochains mois pour atteindre 1 019 960 $. Cette prévision repose sur l’hypothèse que les taux d’intérêt continueront de baisser au cours de la première moitié de 2025, ce qui incitera les acheteurs à revenir sur le marché à mesure que la confiance des consommateurs s’améliorera.

« Même si une partie des acheteurs de propriétés récréatives ne se tournent pas vers les méthodes de financement courantes, parce qu’ils achètent au comptant ou qu’ils utilisent les fonds propres de leur résidence principale, plusieurs utilisent la trajectoire des taux d’intérêt comme un indicateur pour évaluer la santé de l’économie et décider s’ils doivent ou non se lancer dans l’achat de la maison de vacances de leurs rêves, » a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Comme on s’attend à ce que la Banque du Canada réduise encore son taux de financement à un jour au cours des prochains mois, les consommateurs se sentiront de plus en plus convaincus de l’idée d’acheter un chalet d’hiver ou un chalet de montagne. Cela exercera une pression à la hausse sur les prix, en particulier dans les marchés où l’offre est limitée. »

Les prix des maisons de loisirs atteignent un plateau en 2024

Au niveau national, au cours des neuf premiers mois de l’année, le prix médian d’une maison détachée est resté stable, enregistrant une légère baisse de 0,4 % d’une année sur l’autre pour atteindre 948 800 $. Ce segment du marché en particulier suit les tendances observées sur les marchés urbains d’un bout à l’autre du pays qui, quant à eux, ont enregistré une stagnation de l’activité d’achat et de vente dans un contexte de coûts d’emprunt plus élevés. L’activité et les prix devraient reprendre de la vigueur en 2025, les conditions de prêt continuant à s’améliorer.

« À l’instar du marché immobilier urbain, l’activité de vente dans les régions récréatives du Canada a fait du surplace au cours de l’année écoulée. Le délai de vente d’une propriété a été plus long que la normale au cours de l’année écoulée. Pourtant, les prix des résidences récréatives sont restés stables, car la faiblesse de l’offre a compensé l’atonie de la demande des acheteurs », mentionne M. Soper. « Cela témoigne de la résilience du segment des résidences de loisirs d’hiver, même sous la pression des taux d’intérêt élevés de 2023-2024, qui ont incité de nombreux acheteurs de tous les secteurs du marché à renoncer à leurs projets d’achat. »

La baisse des taux d’intérêt n’a pas encore convaincu les acheteurs

En juin 2024, la Banque du Canada a abaissé le taux cible du financement à un jour de 25 points de base pour le ramener à 4,75 %, marquant ainsi la fin d’un sommet en deux décennies. Depuis, la Banque a appliqué trois autres baisses et ce taux a atteint 3,75 % pour la première fois en deux ans.2

Malgré les réductions tant attendues des coûts d’emprunt, la réaction à la baisse des taux d’intérêt a été modeste dans le segment des propriétés récréatives. Interrogés quant à l’impact de la baisse des taux d’intérêt sur la demande immobilière dans leur région au cours des derniers mois, 75 % des spécialistes en propriétés récréatives de Royal LePage ont indiqué une demande semblable sur leurs marchés respectifs, tandis que 19 % ont indiqué une demande plus importante.

« Bien que les propriétaires de propriétés récréatives soient moins susceptibles d’avoir un paiement hypothécaire mensuel par rapport aux propriétaires des villes, l’impact des taux élevés de ces deux dernières années ne les a pas laissés indemnes. De nombreux acheteurs de chalets ont une hypothèque sur leur résidence principale, ce qui fait que certains sont à court d’argent et hésitent à se lancer dans l’achat d’une maison de loisirs. Dans certains cas, les propriétaires et les investisseurs ont dû réduire la taille de leur maison de vacances ou s’en défaire. À une époque où les locations de courte durée font l’objet de mesures réglementaires de plus en plus strictes, louer sa propriété d’hiver pour compenser les dépenses n’est plus une solution aussi simple qu’auparavant », a déclaré M. Soper.

« Avec la baisse des taux, nous prévoyons que les acheteurs qui ont attendu en marge du marché commenceront à reprendre leur sérieux dès que la concurrence sur le marché s’intensifiera. »

La Banque du Canada devrait à nouveau réduire son taux directeur lors de sa prochaine annonce le 11 décembre.

Pour plus de tendances nationales et régionales, lisez le Rapport 2024 de Royal LePage sur les propriétés récréatives d’hiver.

Faits saillants :

  • Plus du tiers (38 %) des experts du marché des propriétés récréatives de Royal LePage ont signalé un afflux de demandes de renseignements de la part de leurs clients lorsque les changements apportés à l’impôt sur les gains en capital ont été annoncés.
  • Deux tiers (69 %) des spécialistes en propriétés récréatives de Royal LePage du pays ont fait état de la stabilité de la demande pour des propriétés récréatives dans leurs régions respectives et d’une augmentation du nombre de propriétés sur le marché (63 %) par rapport à 2023; 75 % pour cent d’entre eux ont observé une augmentation du nombre moyen de jours sur le marché.
  • Les effets du changement climatique continuent de créer des conditions plus sèches et plus chaudes, ce qui accroît la dépendance des stations d’hiver à l’égard des technologies de fabrication de neige.

1Royal LePage a compilé et analysé les données sur les prix médians et les ventes à proximité de 18 régions de ski populaires du Canada pour les périodes allant du 1er janvier au 30 septembre 2024 et du 1er janvier au 30 septembre 2023. Les données ont été obtenues auprès des agences et des chambres immobilières locales dans chacune des régions considérées. Les données sur les prix de 2023 peuvent varier par rapport à celles publiées dans le Rapport sur les propriétés récréatives d’hiver 2023 en raison de la mise à jour des dossiers de transaction par les chambres immobilières locales et de la modification de la période étudiée.

2La Banque du Canada procède à une réduction massive de 50 points de base de son taux de financement à un jour, Royal LePage, october 2024