
Dans une grande partie du pays, l’augmentation des niveaux d’inventaire combinée à l’assouplissement des coûts d’emprunt contribue à faire évoluer de nombreux marchés immobiliers vers un état plus équilibré. Cela crée des conditions améliorées pour les acheteurs, qui bénéficient d’un plus grand choix et d’une meilleure abordabilité que ces dernières années. Cependant, tous les acheteurs ne sont pas prêts à revenir sur le marché. Avec une certaine demande toujours en attente, que ce soit en raison de l’incertitude économique persistante, des préoccupations d’abordabilité ou des attentes de nouvelles baisses de taux, la plupart des grandes villes n’ont pas encore connu une augmentation significative de l’activité des acheteurs.
Selon l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePageMD et les prévisions du marché publiées aujourd’hui, le prix de l’agrégat1 d’une propriété au Canada n’a quasiment pas évolué au troisième trimestre de 2025, n’augmentant que de 0,1 % d’une année sur l’autre pour atteindre 816 500 $. Toutefois, sur une base trimestrielle, le prix de l’agrégat d’une propriété a enregistré une baisse de 1,2 %, en raison de la dépréciation observée dans de nombreux marchés importants à travers le pays au cours de l’été.
Par type de propriété, par rapport à la même période de 2024, le prix médian national d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 1,2 % pour atteindre 860 600 $, tandis que le prix médian d’un appartement en copropriété a diminué de 1,6 % pour s’établir à 580 700 $. Sur une base trimestrielle, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée et celui d’un appartement en copropriété ont diminué respectivement de 1,1 % et 1,9 %. Les données sur les prix, qui comprennent à la fois la revente et la construction neuve, sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles, une société canadienne de premier plan spécialisée dans l’évaluation immobilière.
« Le marché immobilier canadien s’oriente vers l’équilibre, alors que l’assouplissement des prix, l’augmentation des inscriptions et les nouvelles baisses de taux améliorent l’abordabilité dans la plupart des régions », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Pour la première fois depuis des années, les acheteurs, en particulier sur les marchés auparavant sous-approvisionnés, ont un réel choix et un pouvoir de négociation. Avec le retour de la confiance et de nouvelles réductions de taux attendues au début de 2026, nous prévoyons une activité nettement plus forte au printemps. »
Après un début d’année plus lent que d’habitude, les ventes immobilières ont repris à la fin du printemps et ont augmenté de façon constante au cours des cinq derniers mois, selon l’Association canadienne de l’immobilier (ACI).
« L’abordabilité s’améliore et le contexte économique reste remarquablement stable, mais la confiance des consommateurs est à la traîne », a déclaré M. Soper. « De nombreux acheteurs restent hésitants, certains s’inquiètent de l’incertitude économique générale, d’autres attendent de voir une baisse des prix avant de se lancer. »
Par rapport au pic des prix pandémiques atteint au printemps 2022, les prix des maisons à l’échelle nationale ont baissé d’environ de cinq %, sous l’effet de la dépréciation observée dans les centres urbains de Toronto et de Vancouver, où les prix sont actuellement inférieurs de plus de 12 % à leur sommet. Parallèlement, les prix des maisons ont continué de grimper au Québec, dans les Prairies et dans les provinces de l’Atlantique.
« Le sentiment des acheteurs est influencé par un mélange complexe de facteurs économiques et psychologiques », a mentionné M. Soper. « Malgré une amélioration de l’abordabilité dans les grandes villes, de nombreux Canadiens, en particulier les plus jeunes, restent prudents. Ils sont préoccupés par les coûts élevés de la vie postpandémique, l’incertitude perçue de l’emploi et un malaise général concernant nos perspectives économiques. Il est compréhensible que certains attendent avant de faire un achat aussi important. »
Selon un récent sondage Royal LePage, mené par Burson, plus de quatre Canadiens sur cinq (82 %) qui affirment travailler activement à l’achat de leur première propriété résidentielle déclarent qu’ils prévoient attendre au moins un an de plus.
La baisse de taux à l’automne donne un nouvel élan aux acheteurs
Dans son annonce du 17 septembre, la Banque du Canada a réduit le taux de financement à un jour de 25 points de base, le ramenant à 2,5 %, la première baisse depuis mars. Face aux tensions commerciales avec les États-Unis qui étouffent la croissance économique, le Conseil de direction de la banque centrale a décidé de réduire le coût des emprunts. Et, certains économistes s’attendent à d’autres baisses à venir.
« L’inflation est restée dans la fourchette cible de la Banque du Canada pendant vingt mois consécutifs, un signe positif pour l’économie », a souligné M. Soper. « Le chômage est resté modéré, mais l’insécurité de l’emploi, en particulier chez les jeunes Canadiens, persistera jusqu’à ce que le Canada parvienne à un nouvel accord commercial avec les États-Unis. Bien que les taux hypothécaires restent supérieurs à leurs creux pandémiques, la récente baisse de taux de la Banque allège la pression sur les emprunteurs. Les taux sont de nouveau dans les trois pour cent, un niveau qui semble favorable selon les normes des deux dernières décennies. »
Faits saillants du troisième trimestre:
- Le prix de l’agrégat d’une propriété dans la grande région de Montréal a augmenté de 4,9 % d’une année sur l’autre, tandis que les marchés du Grand Toronto et de Vancouver ont respectivement enregistré des baisses de 3,5 % et 3,1 % au troisième trimestre.
- Les prévisions nationales pour la fin de l’année ont été revues à la baisse en raison de la baisse des prix dans les grandes régions de Toronto et de Vancouver. Le prix de l’agrégat d’une propriété au Canada devrait désormais augmenter modestement de 1,0 % au quatrième trimestre 2025 par rapport au même trimestre de l’année dernière.
- Royal LePageMD salue l’engagement du gouvernement fédéral à construire davantage de logements, mais prévient que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour augmenter considérablement l’offre à long terme.
1L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent des transactions du marché de la revente ainsi que des nouvelles constructions.