Une grand-mère, une mère et une fille cuisinent ensemble dans une cuisine.

Les prix élevés de l’immobilier et l’augmentation des taux d’intérêt et du coût de la vie en général ont incité de nombreux Canadiens à repenser leur mode de vie et leurs besoins en matière de logement. Pour certains, cela signifie de mettre en commun des ressources financières avec d’autres membres de la famille et des amis afin d’accéder au marché de l’immobilier. En devenant copropriétaires d’un logement (avec une partie autre que leur conjoint), les acheteurs peuvent non seulement répartir les frais d’accession à la propriété entre un plus grand nombre de personnes, mais aussi accéder à des logements plus grands dans des endroits plus convoités qu’ils n’auraient peut-être pas pu s’offrir seuls.

Selon un récent sondage mené par Léger pour le compte de Royal LePage1, 6 % des propriétaires canadiens2 possèdent conjointement leur propriété avec une autre partie, autre que leur conjoint ou conjointe. De ce groupe, 89 % possèdent conjointement leur propriété avec des membres de leur famille, tandis que 7 % la possèdent avec leurs amis. Un autre 8 % possèdent conjointement une propriété avec une personne, autre qu’un ami ou un membre de leur famille.

Selon le sondage, 76 % des copropriétaires affirment que l’accessibilité financière a été un facteur de motivation majeur dans leur décision d’acquérir conjointement une propriété. Ce n’est pas surprenant que ce chiffre grimpe à 83 % dans le cas des copropriétaires âgés de 25 à 34 ans.

« Plusieurs raisons incitent les ménages à se regrouper, notamment pour s’occuper ensemble de parents âgés, pour aider à élever les enfants, pour satisfaire des préférences culturelles ou tout simplement pour être ensemble. Cependant, la décision de vivre ensemble, y compris d’acquérir conjointement une propriété, est de plus en plus souvent prise pour des raisons financières », mentionne Karen Yolevski, directrice de l’exploitation, Services immobiliers Royal LePage ltée. « Dans un contexte où le prix des propriétés et les taux d’intérêt ont augmenté rapidement et fortement et où les conditions d’obtention d’un prêt hypothécaire sont devenues beaucoup plus difficiles, les Canadiens mettent leurs ressources en commun et achètent une maison ensemble. Lorsque des acheteurs n’ont pas les moyens d’acquérir seuls une propriété, ils combinent leur pouvoir d’achat avec celui de leurs parents, de leurs enfants, de leurs frères et sœurs ou même de leurs amis. »

En ce qui concerne leur situation de copropriété, 44 % des copropriétaires3 disent vivre avec tous les autres copropriétaires qui ont acheté conjointement la maison. Un pourcentage inférieur, soit 28 %, déclarent avoir acheté conjointement une propriété avec une ou plusieurs autres personnes, sans toutefois y cohabiter. Six pour cent des répondants indiquent être copropriétaires d’une propriété avec une ou plusieurs autres personnes, et ce, sans que cette propriété soit la résidence principale d’une des parties; il s’agit plutôt dans ce cas d’un investissement ou d’une propriété récréative.

Selon Stéfanie Cadou, courtier immobilier résidentiel, Royal LePage Village à Montréal, les combinaisons de cohabitation sont de plus en plus diversifiées de nos jours pour pouvoir accéder à la propriété, qui pour certains, signifie aussi de briser la solitude, un besoin qui a émergé pour plusieurs ménages durant la pandémie et qui est demeuré.

« La décision d’acheter conjointement avec de la famille ou des amis nécessite néanmoins une mure réflexion et la mise en place de règles de vie commune claires », prévient Mme Cadou. « La préparation d’une convention de cohabitation (idéalement notariée) peut être bénéfique pour veiller à ce que l’entente soit respectée par toutes les parties. Il sera aussi essentiel de prévoir l’aménagement d’espaces de vie privés et communs pour que tous les copropriétaires puissent poursuivre leur routine quotidienne respective sans empiéter sur celle des autres ».

Voici quelques points saillants du Sondage 2023 de Royal LePage sur les copropriétaires canadiens :

  • Près du tiers (32 %) des copropriétaires motivés par des défis liés à l’accessibilité financière ont acheté leur propriété après que la Banque du Canada a commencé à relever les taux d’intérêt en mars 2022.
  • Près des deux tiers (65 %) des copropriétaires canadiens déclarent être propriétaires d’une maison unifamiliale détachée.
  • 56 % des copropriétaires possèdent conjointement une propriété avec leur(s) parent(s) ou beau(x)-parent(s), tandis que 18 % la possèdent avec leur(s) enfant(s) adulte(s).

1Un sondage en ligne mené en utilisant le panel en ligne de Léger du 10 août 2023 au 21 août 2023 auprès de 501 Canadiens de plus de 18 ans qui possèdent conjointement leur propriété avec une autre personne, autre que leur conjoint ou conjointe. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c.-à-d. un panel en ligne dans ce cas). Toutefois, à des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 501 répondants aurait une marge d’erreur de ±4,4 %, 19 fois sur 20. N.B. Les participants pouvaient être copropriétaires avec un conjoint ou une conjointe, mais devaient aussi être copropriétaires avec une autre personne.

2L’échantillon a été pondéré en fonction de l’âge, du genre et de la région, conformément aux données de recensement actuelles, et l’incidence de la copropriété a été calculée à partir des réponses fournies aux questions 1 et 2.

3Dans le sondage, un copropriétaire est défini comme étant une personne ou un couple propriétaire d’une propriété avec une autre personne ou plusieurs autres personnes.