Intérieur d'un salon d'un appartement de luxe

De l’augmentation de la demande des acheteurs à la fluctuation des taux d’intérêt, le marché immobilier canadien a connu sa part de hauts et de bas depuis le début de la pandémie. Malgré tout, les prix des logements sur les marchés de luxe du pays sont restés relativement stables et ont résisté à l’évolution constante du marché.

Selon le Rapport Maisons de prestige 2024 de Royal LePageMD publié aujourd’hui, les ventes de propriétés de luxe ont augmenté au cours des huit premiers mois de l’année, comparativement à la même période en 2023, dans presque toutes les grandes villes du Canada examinées. Seuls les deux marchés les plus dispendieux que sont Vancouver et Toronto, ainsi que la ville d’Halifax, ont enregistré un recul des ventes. Parallèlement, les prix ont augmenté de façon modeste dans certaines régions et ont légèrement diminué dans d’autres.

« Les maisons se transigent généralement dans le segment supérieur du marché à un rythme plus lent que celui que nous observons dans l’ensemble du marché, car l’entonnoir des acheteurs potentiels se rétrécit à mesure que le prix des propriétés grimpe. Cela permet aux acheteurs d’une propriété de luxe d’agir plus délibérément, en prenant leur temps pour trouver exactement la bonne demeure », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Bien que les conditions du marché puissent varier d’une ville ou d’une province à l’autre, la dynamique en jeu dans les marchés immobiliers de luxe d’un océan à l’autre est constante : les acheteurs de ce segment savent ce qu’ils veulent et ils sont prêts à attendre pour l’obtenir. »

Bien que les volumes de transactions dans le segment des propriétés haut de gamme soient plus faibles par rapport au marché résidentiel au sens plus large, les marchés du luxe dans les provinces des Prairies ont enregistré certaines des plus fortes hausses des activités de vente en glissement annuel au cours des huit premiers mois de 2024, avec Winnipeg en tête, suivie de près par Edmonton et Calgary. Cela démontre la robustesse globale de ces marchés, particulièrement celui de l’Alberta, qui s’est montré plus résilient que d’autres régions du pays. La demande y reste forte, notamment de la part d’acheteurs venant de l’extérieur de la province. La ville de Québec a également enregistré une croissance notable des ventes cette année.

Pour l’avenir, les experts de toutes les grandes villes du Canada s’attendent à une activité soutenue sur le marché cet l’automne.

Les acheteurs d’immobilier de luxe bénéficient d’un regain de confiance, ce qui stimule les ventes

Selon les experts régionaux du marché du luxe de Royal LePage, les acheteurs de ce segment sont exigeants. Dans certaines régions, les coûts de construction élevés stimulent la demande dans le segment de la revente, où les acheteurs recherchent des propriétés entièrement rénovées et clés en main. Dans d’autres régions, les acheteurs préfèrent construire la maison personnalisée de leurs rêves, malgré les coûts de construction élevés et les délais prolongés.

« Les acheteurs de luxe ont généralement les moyens d’être exigeants. Leurs décisions d’achat ne sont pas motivées uniquement par le désir de vivre dans un quartier particulier ou de bénéficier de caractéristiques et d’équipements haut de gamme très spécifiques. Souvent, leur décision d’acheter ou non est motivée par leur confiance en la posture globale de l’économie et par la trajectoire attendue des prix de l’immobilier. Notre étude montre que les acheteurs de propriétés haut de gamme ont une vision très positive de la stabilité à long terme et du potentiel d’appréciation du parc immobilier canadien », a indiqué M. Soper.

« De nombreux acheteurs dans le segment du marché du luxe n’ont pas besoin d’un prêt hypothécaire à fort effet de levier, où le montant emprunté par rapport à la valeur de la propriété sous-jacente est important. En fait, il est courant de voir des maisons de luxe achetées avec des mises de fonds très importantes, ou même entièrement en argent comptant. En règle générale, les acheteurs de maisons de luxe ne sont donc pas aussi durement touchés par les taux d’intérêt élevés que le consommateur moyen. C’est principalement l’impact positif des facteurs macroéconomiques qui encouragera les nouveaux acheteurs dans le segment du luxe ».

Faits saillants du Rapport Maisons de prestige 2024 de Royal LePage

  • Le marché immobilier de luxe d’Halifax a enregistré la plus forte appréciation du prix médian d’une année sur l’autre en 2024, avec des gains de 8,6 %
  • Les prix médians des résidences de prestige à Toronto ont augmenté de 3,9 % d’une année sur l’autre, tandis que Vancouver et Montréal ont enregistré des baisses modestes de 1,8 % et de 2,8 %, respectivement.
  • L’activité de vente sur le marché du luxe à Winnipeg a enregistré la plus forte hausse d’une année sur l’autre, avec un bond de 61,9 %, compte tenu du faible volume de transactions.
  • Les experts de Royal LePage dans chacune des grandes villes s’attendent à une hausse d’activité sur le marché au cours des prochains mois.