Avec l’arrivée de températures plus clémentes, les Canadiens pourront bientôt à nouveau profiter de week-ends au bord de l’eau et de chaudes soirées d’été à se détendre près d’un feu de cheminée. À l’approche de la période de pointe sur les marchés de villégiature du pays, on s’attend à ce que de nombreux acheteurs potentiels se lancent cette année dans l’achat d’une résidence au bord d’un lac ou d’un chalet, ce qui accroîtra la concurrence pour une offre limitée et fera grimper les prix de l’immobilier.
Selon le Rapport sur les propriétés récréatives printanier 2024 de Royal LePageMD, publié récemment, le prix médian d’une maison unifamiliale dans les régions récréatives du Canada devrait augmenter1 de 5,0 % en 2024 pour atteindre 678 930 $, par rapport à 2023, car un regain de confiance des consommateurs ramènera sur le marché les acheteurs qui avaient été mis à l’écart.
« Dans tout le pays, il y a eu une hausse appréciable de la demande pour tous les types de logements pendant la pandémie, mais rien ne pouvait égaler la « fièvre de la ruée vers l’or » qui s’est produite sur les marchés des propriétés récréatives », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Les bureaux de la ville étant fermés et l’internet à haut débit largement disponible permettant aux gens de tenir des réunions vidéo au bord des lacs et au sommet des montagnes, la demande excédentaire a poussé les prix des propriétés de loisirs à des sommets sans précédent.
« L’inflation a refait surface, les taux d’intérêt ont grimpé en flèche et le ralentissement économique qui a suivi a poussé les prix des chalets à s’éloigner des sommets atteints lors de la pandémie, mais la demande fondamentale de résidence dans les milieux de villégiature n’a pas diminué. Nous pensons que ce segment de marché connaîtra un regain d’activité en 2024 », poursuit M. Soper.
En 2023, le prix médian2 pondéré d’une maison unifamiliale dans les régions de propriété récréative du Canada a diminué de 1,0 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 646 600 $. Cette diminution fait suite à une augmentation de prix de 11,7 % d’une année sur l’autre en 2022. Lorsqu’il est ventilé par type de propriété, le prix médian pondéré d’une propriété unifamiliale au bord de l’eau a diminué de 7,9 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 1 075 500 $ en 2023, et le prix médian pondéré d’un appartement en copropriété standard a diminué de 1,5 % pour s’établir à 420 300 $ au cours de la même période.
La baisse des taux d’intérêt pourrait stimuler l’activité des acheteurs
Selon une enquête menée auprès de 150 professionnels de Royal LePage spécialisés dans l’immobilier récréatif à travers le pays,3 41 % des répondants ont signalé une diminution du nombre de propriétés disponibles sur leur marché par rapport à la même période l’année dernière; 33 % des répondants ont déclaré que leur région affichait un niveau d’offre similaire. Cependant, 64 % des répondants ont indiqué que la demande des acheteurs de propriétés récréatives était la même ou supérieure. Cette demande soutenue et croissante pour un nombre limité de propriétés disponibles devrait exercer une pression à la hausse sur les prix du marché immobilier récréatif au Canada.
Soixante-deux pour cent des experts ont déclaré qu’ils croyaient que la demande augmenterait légèrement dans leur région lorsque les taux d’intérêt baisseront, tandis que 21 % s’attendent à ce que la demande augmente considérablement.
« Les achats de propriétés récréatives ne sont pas aussi fortement influencés par les taux hypothécaires que ceux du marché résidentiel. Cela dit, la confiance des consommateurs en général sera stimulée par la réduction du taux directeur de la Banque du Canada, attendue plus tard dans l’année. Ce regain d’activité exercera une pression à la hausse sur les prix. Et si cela coïncide avec un renouvellement de propriétés sur le marché, nous devrions également assister à une augmentation des ventes. », a conclu M. Soper.
Faits saillants :
- Tous les marchés récréatifs provinciaux du Canada devraient connaître une augmentation des prix des maisons unifamiliales en 2024, l’Ontario devant afficher le plus haut niveau d’appréciation des prix, soit 8,0 %.
- À l’échelle nationale, le prix médian pondéré d’une propriété au bord de l’eau d’une maison unifamiliale et d’un appartement en copropriété a diminué de 7,9 % et de 1,5 % d’une année sur l’autre, respectivement, en 2023
- Malgré une légère baisse au cours de l’année écoulée, le prix médian pondéré national d’une maison unifamiliale reste supérieur de 59 % aux niveaux de 2019.
1Les prévisions nationales et provinciales de Royal LePage sont des médianes pondérées basées sur un modèle pondéré utilisant les ventes dans chaque région. La méthodologie est conforme aux rapports précédents, qui utilisaient le terme « agrégat ».
2Les prix médians pondérés nationaux et provinciaux de Royal LePage sont basés sur un modèle pondéré utilisant les ventes dans chaque région. La méthodologie est conforme aux rapports précédents, qui utilisaient le terme « agrégat ».
3Une enquête nationale en ligne a été menée auprès de 150 courtiers Royal LePage au service des acheteurs et des vendeurs dans les régions de propriétés récréatives du Canada, entre le 24 février 2024 et le 12 mars 2024.