
Avec l’arrivée du temps chaud, les Canadiens ne tarderont pas à troquer leurs raquettes contre des tongs et leur jardin contre des vacances au bord d’un lac. Si certains acheteurs hésitent à investir dans le chalet de leurs rêves cette année en raison de l’incertitude politique et économique persistante, d’autres sont prêts à se lancer, ce qui fait à nouveau grimper les prix des propriétés récréatives.
Selon le Rapport 2025 de Royal LePage sur les propriétés récréatives, le prix médian d’une maison unifamiliale dans les régions récréatives du Canada devrait augmenter de 4,0 % en 2025 pour atteindre 652 808 $,1 par rapport à 2024, car la demande dans ces secteurs, bien que légèrement en baisse en raison des tensions géopolitiques et de l’incertitude économique, continue de dépasser l’offre disponible sur la plupart des marchés. Tous les marchés provinciaux de résidences récréatives du Canada devraient connaître une augmentation des prix des maisons cette année.
« La ruée vers les propriétés récréatives observée pendant la pandémie, digne d’une ruée vers l’or des temps modernes, s’est heureusement apaisée. Le marché a retrouvé un certain équilibre, avec une baisse marquée de la surenchère et une offre de logements un peu moins sous pression. La demande de propriétés récréatives demeure forte chez les Canadiens, tout comme le style de vie qu’elles offrent. Alors que le marché résidentiel en général est plus sensible aux changements économiques, la demande dans le segment récréatif reste constante mais plus équilibrée, même pendant les périodes d’hésitation économique », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « De nombreuses familles partagent le désir profondément enraciné de posséder une maison de vacances, et cela ne risque pas de changer. »
En 2024, le prix médian pondéré2 d’une maison unifamiliale dans les régions canadiennes de propriétés récréatives a augmenté de 2,3 % d’une année sur l’autre pour atteindre 627 700 $. Ventilé par type de propriété, le prix médian pondéré d’une propriété unifamiliale au bord de l’eau a diminué de 3,6 % d’une année sur l’autre pour atteindre 1 063 400 $ en 2024, tandis que le prix médian pondéré d’un appartement standard en copropriété est resté stable, augmentant modestement de 0,2 % pour atteindre 431 700 $ au cours de la même période.
« Après trois années de croissance à deux chiffres pendant et après la pandémie, les prix des propriétés récréatives se sont stabilisés légèrement en deçà du sommet, à l’aube de la saison printanière 2025 », a déclaré Phil Soper. « De 2021 à 2023, la demande pour les chalets a explosé, alors que de nombreux Canadiens ont délaissé les centres urbains pour la vie au bord du lac, en réponse aux confinements, aux restrictions de voyage et à l’adoption massive du télétravail. Cette ruée a fait grimper les prix à des niveaux records. Plus de cinq ans plus tard, le marché revient à une croissance plus soutenable, avec des hausses annuelles plus modérées. »
« Pour les mois à venir, on s’attend à une progression modeste des prix, soutenue par une offre toujours insuffisante. Les nouvelles constructions ne suffisent pas à combler la demande, ce qui continuera de faire pression sur les prix à long terme. »
La baisse des taux d’intérêt ouvre la porte au marché récréatif
La baisse des taux d’intérêt a donné un coup de pouce aux acheteurs potentiels de maisons à travers le pays, y compris ceux qui recherchent une résidence secondaire ou une propriété saisonnière.
Depuis juin 2024, la Banque du Canada a abaissé son taux de financement à un jour à sept reprises consécutives, ce qui représente une baisse totale de 225 points de base à ce jour. Avant cette série de réductions, les experts en propriétés récréatives avaient prédit dans le Rapport printanier sur les propriétés récréatives 2024 de Royal LePage que l’activité d’achat s’intensifierait lorsque la banque centrale du Canada commencerait à baisser le taux à un jour.
Selon un sondage mené auprès de 153 professionnels du marché immobilier récréatif de Royal LePage à travers le pays,3 en 2025, près de la moitié (46 %) des experts en propriétés récréatives ont déclaré que la demande avait augmenté sur leur marché en raison de la baisse des coûts d’emprunt. Soixante-quinze pour cent des experts ont indiqué que les acheteurs de propriétés récréatives dans leur région obtiennent généralement un financement, tel qu’une hypothèque ou un prêt, lorsqu’ils effectuent un achat.
« Bien que les acheteurs de propriétés récréatives ne soient pas aussi fortement touchés par les taux hypothécaires que ceux du marché résidentiel, la baisse des coûts d’emprunt reste une incitation intéressante pour ceux qui cherchent à acheter une maison à la campagne. Et, avec un dollar canadien qui s’affaiblit et un sentiment de patriotisme qui se renforce, on observe un mouvement croissant de retraités migrateurs qui choisissent de rester de ce côté de la frontière », a déclaré M. Soper. « Avec une offre de logements en baisse sur plusieurs marchés, le terrain est prêt pour une pression à la hausse des prix dans de nombreuses communautés à travers le pays cette année. »
Faits saillants du Rapport :
- Les marchés provinciaux des propriétés récréatives du Canada devraient connaître une augmentation des prix des maisons unifamiliales en 2025, avec une prévision d’appréciation des prix la plus élevée de 8,0 % pour le Canada atlantique.
- Les maisons au bord de l’eau dans le Canada atlantique ont enregistré la plus forte appréciation des prix d’une année sur l’autre dans la province en 2024, avec une hausse de 12,6 %.
- 55 % des experts du marché des propriétés récréatives à travers le pays ont signalé une augmentation du nombre moyen de jours sur le marché par rapport à l’année dernière, bien qu’une majorité (72 %) ait fait état d’une offre de logements similaire ou moindre.
1Les prévisions nationales et provinciales de Royal LePage sont des médianes pondérées basées sur un modèle pondéré utilisant les ventes dans chaque région.
2Les prix médians pondérés nationaux et provinciaux de Royal LePage sont basés sur un modèle pondéré utilisant les ventes dans chaque région.
3Un sondage national en ligne a été mené auprès de 153 courtiers immobiliers au service des acheteurs et des vendeurs dans les régions canadiennes de propriétés récréatives entre le 27 février 2025 et le 19 mars 2025.