L’activité sur les marchés des résidences d’hiver au Canada a ralenti par rapport aux sommets atteints lors de la pandémie, observant une diminution de la demande des acheteurs et une hausse de l’inventaire, sur fond d’inquiétude concernant la hausse des taux d’intérêt et le coût de la vie plus élevé. Comme l’on s’attend à ce que les taux d’emprunt restent stables ou reculent légèrement l’année prochaine, les prix des propriétés près des pistes les plus prisées au Canada devraient augmenter de façon marginale.
Selon l’Étude sur les propriétés récréatives d’hiver de Royal LePage, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée dans les régions de ski du Canada augmentera de 2,9 % au cours des 12 prochains mois pour atteindre 1 099 661 $. Cette prévision est basée sur l’attente de taux d’intérêt stables, ou légèrement à la baisse, jusqu’en 2024.
« Les prix des propriétés récréatives dans les régions de ski populaires du Canada devraient demeurer stables au cours de l’année à venir. Bien que la demande ait diminué et que l’offre ait augmenté par rapport au boom immobilier alimenté par la pandémie, l’activité du marché tend à revenir à des niveaux historiques normauxa », a déclaré Pauline Aunger, dirigeante d’agence, Royal LePage Advantage Real Estate. « Cela permettra de maintenir les prix sur une trajectoire légèrement ascendante au cours de l’année à venir, les Canadiens continuant à rechercher une place sur certaines des pentes les plus prisées au monde »
Les prix des résidences dans les régions de ski populaires du Canada ont affiché une modeste baisse d’une année sur l’autre depuis le début de 2023, alors que la demande des acheteurs continue de s’affaiblir. Ce ralentissement est largement dû aux taux d’intérêt élevés et à l’augmentation du coût de la vie, ainsi qu’à un climat général d’inquiétude quant à l’état de l’économie, selon le rapport. À l’échelle nationale, au cours des 10 premiers mois de 2023, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée est demeuré essentiellement stable, diminuant de 0,7 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 1 068 200 $.
« Bien que les marchés récréatifs immobiliers varient considérablement d’une région à l’autre, l’activité dans l’ensemble des communautés touristiques d’hiver du Canada a sensiblement ralenti. Les ventes annuelles sont en baisse dans la plupart des régions et l’inventaire a légèrement augmenté alors que le marché continue de retrouver son équilibre. Toutefois, cela ne s’est pas traduit par une forte baisse des prix sur la majorité des marchés. Bien que l’augmentation du coût de la vie ait eu un impact sur la demande dans le secteur immobilier récréatif, les prix sont restés stables en raison de l’offre relativement faible et de la capacité des vendeurs à attendre une bonne affaire », a déclaré Mme Aunger. « L’activité du marché tend à revenir aux normes historiques, après avoir connu un regain d’activité sans précédent pendant la pandémie. Outre le retour à la routine professionnelle et sociale, la hausse actuelle des taux d’intérêt a exacerbé ce refroidissement, car les consommateurs sont plus préoccupés par les dépenses hypothécaires et l’économie en général, y compris ceux qui achètent dans les marchés récréatifs haut de gamme. »
Pour plus de tendances nationales et régionales, lisez le Rapport 2023 de Royal LePage sur les propriétés récréatives d’hiver.
Faits saillants :
- 24 % des experts récréatifs de Royal LePage ont signalé une baisse de la demande des acheteurs cette année en raison de facteurs climatiques ou de catastrophes environnementales, à la suite d’une saison de feux de forêt sans précédent.
- 41 % des experts signalent une augmentation de l’inventaire de propriétés à vendre, conséquence directe de la hausse des taux d’intérêt.
- Les régions du Mont Sutton au Québec et du Mont Washington/Vallée Comox en Colombie-Britannique enregistrent la plus forte hausse du prix médian dans le segment des maisons unifamiliales, avec des augmentations respectives de 27,3 % et 26,5 % d’une année sur l’autre.
- Le Mont Sainte-Anne, au Québec, enregistre une augmentation de 83,4 % du prix médian des copropriétés d’une année sur l’autre ; cette forte hausse reflète le large éventail de styles et de prix des propriétés, ainsi que la rareté de l’inventaire.