Alors que l’on s’attendait à ce que les prix des propriétés continuent de diminuer sur le marché immobilier du Grand Montréal, suivant huit hausses de taux d’intérêt, voilà que les acheteurs sont revenus à la charge stimulant les prix à la hausse de nouveau en ce début d’année 2023.
Selon les plus récentes données issues de l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage, bien que le prix d’une propriété dans la région du Grand Montréal ait diminué de 3,5 % par rapport au même trimestre en 2022, il a augmenté par rapport au trimestre précédent pour atteindre 551 400 $. Ces résultats seraient le signe que la tendance baissière des prix serait derrière nous dans la région alors que la belle saison est bien entamée. Royal LePage s’attend alors que le prix d’une propriété augmente de 3,0 % au quatrième trimestre de 2023 comparativement à la même période en 2022, pour atteindre 560 629 $, correspondant à un rehaussement de 5 points de pourcentage de plus que les prévisions de l’entreprise publiées en décembre dernier.
« Même si les prix des propriétés dans la région ont diminué ce trimestre par rapport à la même période l’an dernier, ils ont légèrement augmenté comparativement au trimestre précédent, ce qui nous a amené à revoir nos estimations à la hausse », a commenté Dominic St-Pierre, Vice-président et directeur général de Royal LePage, région du Québec. « L’inflation galopante est derrière nous et la confiance des consommateurs envers le marché immobilier a rebondi. Nous demeurons prudemment optimistes concernant la valeur des propriétés, tandis qu’à l’heure actuelle, les indicateurs économiques, le plein emploi et l’offre limitée de biens sur le marché semblent être en faveur d’une reprise plutôt qu’un ralentissement de la demande à moyen terme. »
Parmi les facteurs retenus en faveur d’une prévision de prix supérieure, le maintien du taux directeur lors des deux dernières annonces de la Banque du Canada, les 8 mars et 12 avril derniers, jumelé au retour du beau temps ont contribué à stimuler la demande immobilière.
« Jusqu’au 8 mars dernier, jour où la Banque du Canada a annoncé un premier maintien de son taux directeur en 12 mois, les acheteurs de propriétés sont restés en marge du marché afin d’évaluer l’ampleur des conséquences sur leurs projets d’acquisition futurs. Comme nous l’avions anticipé, le retour de la demande immobilière s’est manifesté rapidement après que la Banque centrale ait laissé sous-entendre que le pire était passé en stabilisant son taux d’intérêt directeur. Et cela a coïncidé avec le retour du beau temps et de la populaire saison de la chasse aux maisons à vendre, injectant un vent d’optimisme auprès de ceux qui avaient provisoirement mis leur projet sur la glace », a affirmé Marc Lefrançois, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Tendance à Montréal.
Ailleurs au Québec
Bien que les hausses de prix dans les régions à l’extérieur de Montréal soient modérées ce trimestre, elles suggèrent une demande encore vigoureuse par rapport à l’offre de propriétés disponibles, lorsqu’on les compare aux sommets atteints en 2022. De plus, en suivant l’évolution du marché d’un trimestre à l’autre, la totalité des régions à l’extérieur du Grand Montréal ont observé une trajectoire ascendante, laissant présumer que la tendance baissière des prix se serait terminée ce trimestre, après moins de douze mois.
Seule la région de Gatineau a enregistré un recul annuel du prix des propriétés au premier trimestre de 2023, diminuant de 2,4 % comparativement au premier trimestre de 2022 pour atteindre 410 800 $. Sur une base trimestrielle toutefois, le prix a affiché une hausse de 3,4 % par rapport au quatrième trimestre de 2022. Les marchés de Sherbrooke et Trois-Rivières ont affiché une croissance du prix de l’agrégat des propriétés de 7,8 % et de 2,5 % en glissement annuel au premier trimestre de 2023 pour atteindre respectivement 347 200 $ et 302 700 $, tandis qu’ils ont augmenté en glissement trimestriel de 5,3 % et de 4,4 %. Pendant la même période, le prix de l’agrégat d’une propriété à Québec a augmenté de 4,1 % en glissement annuel, et de 2,0 % sur une base trimestrielle pour atteindre 340 600 $.