Alors que l’été frappe à nos portes, le souhait de trouver un havre de paix au pays des chalets pourrait bien rejaillir en vous. Si c’est votre cas, alors, vous apprécierez certainement cette mise à jour partielle du marché récréatif, depuis la publication de notre rapport annuel en mars dernier. Nous avons recensé dans cet article des renseignements sur le marché immobilier résidentiel dans deux des plus populaires régions récréatives du Québec, soit la MRC des Pays-d’en-Haut et la MRC Memphrémagog.
MRC des Pays-d’en-Haut
La MRC des Pays-d’en-Haut, qui comprend notamment les municipalités de Prévost, Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Estérel et Saint-Adolph d’Howard, est réputée pour être l’un des lieux de villégiature les plus populaires dans la province de Québec. Au cours des mois de mars et avril 2022 dans la région, les ventes de propriétés unifamiliales ont diminué de 38,2 % comparativement à la même période en 2021, dû au très faible inventaire de propriétés à vendre. En avril, le nombre d’inscriptions de maisons unifamiliales en vigueur dans la région a glissé de 18,5 % d’une année sur l’autre.
Éric Léger, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Humania, constate qu’après 26 mois de pandémie, la demande immobilière demeure forte, quoique moins frénétique qu’au printemps 2021.
« Les propriétés sous la barre des 500 000 $ continuent de donner lieu à des offres multiples », indique M. Léger. « Il y a toujours une masse d’acheteurs expérimentés prêts à se livrer à une forte concurrence, mais, pour les premiers acheteurs, le défi est grand et certains ont été écartés du marché dû aux coûts élevés d’accession à la propriété. »
Le prix médian d’une maison unifamiliale dans la MRC des Pays-d’en-Haut a atteint 515 000 $ au cours des mois de mars et avril 2022, augmentant de 22,6 % d’une année sur l’autre. Il s’agit d’un écart de près de 100 000 $ sur un an.
« La ligne de démarcation entre résidence principale et propriété récréative s’est brouillée au cours des dernières années, ce qui a favorisé la demande immobilière dans les régions récréo-touristiques », explique M. Léger. « Aujourd’hui, on a accès à un bon débit Internet presque partout et les services de proximité se sont accrus dans bien des municipalités.
Au même moment, les Québécois continuent de se déplacer sur l’échiquier immobilier, poursuivant leur quête de trouver une propriété qui répond mieux à leurs besoins. »
MRC Memphrémagog
Plus à l’est, la MRC Memphrémagog continue elle aussi d’observer une forte demande de propriétés. Au cours des mois de mars et avril 2022 dans la région, les ventes de propriétés unifamiliales ont diminué de 27,2 % comparativement à la même période en 2021. En avril, le nombre d’inscriptions de maisons unifamiliales en vigueur a pour sa part fléchi de 25,3 % d’une année sur l’autre.
Courtier immobilier en Estrie chez Royal LePage Au Sommet, Dan Coutu a constaté une légère augmentation du nombre de nouvelles inscriptions au cours des dernières semaines.
« Il y a des nouvelles inscriptions dans tous les types de propriétés actuellement, ce qui pourrait alléger un peu la concurrence sur le marché, mais l’offre devrait demeurer insuffisante pour avoir une incidence tangible sur le prix des maisons, à court ou moyen terme », croit-il.
Le prix médian d’une maison unifamiliale dans la MRC Memphrémagog a atteint 491 000 $ au cours des mois de mars et avril 2022, augmentant de 16,9 % d’une année sur l’autre. En ciblant plus précisément les propriétés de villégiature de la MRC, qui peuvent comprendre les bords de l’eau et accès à l’eau, le prix médian dépasse 800 000 $.
Selon M. Coutu, avec un budget sous les 700 000 $, les acheteurs doivent penser à des compromis, comme la possibilité de s’éloigner de Magog pour trouver une propriété près d’un plan d’eau.
« L’Estrie a beaucoup à offrir sur le plan des loisirs et activités extérieures hiver comme été. Si le fait d’acheter près de l’eau n’est pas à portée, je suggère de se déplacer plus près des pentes de ski, où l’on peut trouver de très beaux points de vue près de la nature », ajoute-t-il.
Les deux courtiers invitent aussi les acheteurs à la recherche d’un bien pour y faire de la location court terme à demander à leur courtier immobilier des renseignements concernant les règles en vigueur, ou à venir. En effet, de nombreuses municipalités du Québec sont actuellement à revoir la réglementation de leur territoire en la matière, ce qui pourrait affecter la vocation souhaitée des acheteurs, le cas échéant.