Maisons de ville en briques rouges sous la neige pendant la journée

Malgré l’incertitude économique et politique – tant au Canada qu’au sud de la frontière – une relance de notre marché immobilier national est en cours grâce à la baisse des taux d’intérêt, à la modification des règles de prêt hypothécaire et au regain de la demande des acheteurs. L’activité soutenue au cours des derniers mois de 2024 dans la plupart des grandes régions d’un océan à l’autre s’est traduite par des hausses de prix modérées, à l’échelle nationale. 

Selon l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePageMD publiée aujourd’hui, le prix de l’agrégat1 d’une maison au Canada a augmenté de 3,8 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 819 600 $ au quatrième trimestre de 2024. D’un trimestre à l’autre, le prix de l’agrégat des propriétés à l’échelle nationale est demeuré essentiellement stable, affichant une modeste hausse de 0,5 %. Bien que l’activité ait recommencé à foisonner au cours des derniers mois de 2024, après une demande anémique sur la plupart des grands marchés au cours de l’été, l’appréciation du prix des maisons est restée modérée au cours du dernier trimestre. 

« Plusieurs facteurs convergents revitalisent le marché immobilier canadien et rendent l’accession à la propriété plus facilement réalisable », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Les taux d’intérêt ont fortement baissé au cours des derniers mois, et d’autres réductions sont attendues en 2025. Nous pensons que la Banque du Canada pourrait abaisser les taux de 100 points de base supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui améliorerait constamment l’accessibilité à la propriété. En même temps, les nouvelles règles hypothécaires aident déjà les jeunes Canadiens en augmentant leur capacité d’emprunt et en réduisant les coûts mensuels de possession.

« Si l’incertitude géopolitique et les inquiétudes concernant les politiques commerciales proposées par l’administration Trump peuvent freiner la confiance des consommateurs, l’immobilier résidentiel reste largement à l’abri de ces pressions externes à court terme. Le marché immobilier canadien est essentiellement porté par des facteurs nationaux. Avec une forte croissance de l’emploi à temps plein, l’amélioration de l’offre de logements sur les marchés clés et un financement plus accessible, nous nous attendons à ce que des niveaux d’activité sains persistent, même si des défis économiques plus larges se présentent », a déclaré Soper.

Ventilé par type de logement, le prix médian national d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 4,9 % d’une année sur l’autre pour atteindre 855 900 $, tandis que le prix médian d’un appartement en copropriété a augmenté de 1,5 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 592 700 $. D’un trimestre à l’autre, les prix des maisons sont restés pratiquement inchangés, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée ayant augmenté d’un modeste 0,6 % et celui d’une copropriété de seulement 0,4 %. Les données sur les prix, qui comprennent à la fois la revente et la construction neuve, sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles, une société canadienne de premier plan spécialisée dans l’évaluation immobilière. 

Quel sera l’impact des élections fédérales sur le marché du logement ?

La démission du Premier ministre Justin Trudeau et la prorogation du gouvernement le 6 janvier dernier ont rendu presque certaine la tenue d’élections fédérales anticipées. Lorsque la Chambre des communes reprendra ses travaux à la fin du mois de mars, un vote de confiance ne devrait pas être adopté, ce qui déclencherait des élections au milieu du printemps. Le parti libéral devrait choisir un nouveau chef d’ici le 9 mars.  

« Avec une campagne électorale fédérale au pays et une position agressive sur le commerce attendue de la part de la nouvelle administration américaine, les Canadiens seront à juste titre nerveux. Cela dit, le besoin critique de logements au Canada transcende les cycles politiques. Le prochain gouvernement doit s’attaquer en priorité à la crise de l’offre, qui touche des millions de Canadiens à la recherche d’un logement abordable et de stabilité pour leur famille », a commenté M. Soper.

« Depuis plus de trois décennies, le Canada est en situation de sous-construction, un problème aggravé par la pandémie et la croissance rapide de notre population. À l’approche des élections fédérales, l’accès au logement et l’abordabilité seront sans aucun doute parmi les questions les plus pressantes auxquelles les électeurs demanderont aux candidats de s’attaquer. »

Révision des politiques hypothécaires et baisse des taux d’intérêt

De nouvelles réglementations sur les prêts  hypothécaires sont entrées en vigueur à la fin de 2024, visant à améliorer l’accessibilité pour les premiers acheteurs et les propriétaires existants. Les changements comprennent l’élargissement de l’admissibilité à des amortissements de 30 ans sur les prêts hypothécaires assurés à tous les premiers acheteurs et à tous les acheteurs de maisons nouvellement construites, une augmentation par rapport au précédent maximum de 25 ans. En outre, le plafond de l’assurance hypothécaire est passé de 1 million à 1,5 million de dollars, ce qui permet aux acheteurs qui versent moins de 20 % de mise de fonds d’envisager des propriétés plus onéreuses. Ce changement est particulièrement important sur les marchés immobiliers les plus chers du Canada, où le prix moyen des maisons dépasse le million de dollars. Enfin, pour ceux qui renouvellent leur prêt hypothécaire, la suppression de l’exigence de tests de résistance pour les emprunteurs non assurés qui changent de prêteur offrira aux Canadiens un plus grand choix et probablement de meilleurs taux, car les banques proposeront des options plus compétitives afin de conserver et d’attirer des clients. 

« Ces modifications réglementaires marquent un changement important dans l’amélioration de l’accès à la propriété pour les Canadiens », a déclaré M. Soper. » En élargissant les périodes d’amortissement et en relevant le plafond de l’assurance hypothécaire, les premiers acheteurs et ceux qui vivent dans des marchés où les prix sont élevés auront plus de facilité à acheter un logement. En outre, la suppression de l’exigence de tests de résistance pour les propriétaires existants qui changent de prêteur donnera aux Canadiens un plus grand choix et probablement de meilleurs taux, puisque les institutions financières se livrent une concurrence plus agressive pour conserver et attirer les clients.

« Bien que l’allongement de la durée d’un prêt hypothécaire puisse se traduire par une augmentation du montant total des intérêts payés, la réduction des frais de possession mensuels contribuera à lever l’un des obstacles les plus immédiats à l’accessibilité financière. Ces nouvelles politiques permettront à un plus grand nombre de Canadiens de réaliser leur rêve d’accéder à la propriété », a-t-il conclu.

Lisez le communiqué du quatrième trimestre de Royal LePage pour obtenir des informations nationales et régionales.

Faits saillants du quatrième trimestre:

  • Le prix de l’agrégat des maisons de la grande région de Montréal a augmenté de 8,2 % d’une année sur l’autre, tandis que les marchés du Grand Toronto et du Grand Vancouver ont enregistré des hausses plus modestes de 2,3 % et de 0,7 %, respectivement.
  • Pour un troisième trimestre consécutif, la ville de Québec a enregistré la plus forte augmentation du prix de l’agrégat d’une année sur l’autre (11,3 %) au quatrième trimestre parmi les principales régions couvertes par le rapport.
  • La politique du logement et l’accessibilité devraient être des questions clés qui influenceront les décisions des électeurs lors des élections fédérales de cette année.
  • Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété au Canada augmentera de 6,0 % au quatrième trimestre 2025, par rapport au même trimestre en 2024.

1L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent des transactions du marché de la revente ainsi que des nouvelles constructions.