
Le 29 janvier, lors de sa première annonce prévue pour 2025, la Banque du Canada a annoncé qu’elle avait abaissé le taux cible du financement à un jour de 25 points de base, à 3,0 %. Il s’agit de la sixième réduction consécutive des taux depuis juin 2024.
En décembre, l’Indice des prix à la consommation (IPC) du Canada a augmenté de 1,8 % en glissement annuel, en baisse par rapport à la hausse de 1,9 % enregistrée en novembre, ce qui a permis à la Banque d’atteindre une fois de plus son objectif d’inflation de 2 %. Dans son communiqué, la banque centrale a déclaré que la baisse des taux d’intérêt contribuait à augmenter les dépenses des ménages et que, par conséquent, l’économie devrait se renforcer progressivement et que l’inflation devrait rester proche de l’objectif fixé. Toutefois, le conflit commercial au sud de la frontière menace de provoquer des turbulences économiques.
«Un conflit commercial durable et généralisé causerait beaucoup de tort à l’activité économique au Canada. En même temps, les coûts plus élevés des biens importés exerceraient une pression à la hausse directe sur l’inflation. L’ampleur des répercussions sur la production et l’inflation, et le moment où elles pourraient se faire sentir, dépendront essentiellement de la manière dont les entreprises et les ménages américains et canadiens s’adapteront à ces augmentations de coûts,» a déclaré Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada, lors de la conférence de presse qui a suivi l’annonce. «Malheureusement, les droits de douane rendent les économies tout simplement moins efficaces, et font baisser la production et les revenus. La politique monétaire ne peut pas contrebalancer ces effets, mais nous pouvons aider l’économie à s’ajuster. Puisque l’inflation est revenue autour de la cible de 2 %, nous sommes mieux placés pour être une source de stabilité économique.»
Le conflit tarifaire remet en question la trajectoire des taux d’intérêt
Bien que la baisse des coûts d’emprunt soit une bonne nouvelle pour les acheteurs de logements dans l’immédiat, l’évolution des taux d’intérêt et de l’économie en général reste incertaine face aux menaces tarifaires imminentes des États-Unis. Alors que le marché immobilier de ce printemps devrait démarrer dans quelques semaines, le conflit commercial sera présent dans l’esprit de nombreux consommateurs canadiens.
« La Banque du Canada a encore baissé ses taux d’intérêt, une décision qui augmentera encore la capacité d’emprunt des acheteurs de maisons et profitera aux détenteurs d’hypothèques dont les prêts arrivent à échéance. Cette dernière baisse arrive juste avant le marché immobilier du printemps – lorsque la demande reprend généralement – ce qui devrait stimuler les activités d’achat et de vente dans les semaines à venir », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Cependant, la promesse imminente de tarifs douaniers élevés par le gouvernement américain est une source d’incertitude pour la banque centrale et les consommateurs. Le débat porte non seulement sur l’ampleur de ces droits de douane, mais aussi sur la manière dont le Canada y répondra.
« Nous pensons que l’attention de la Banque du Canada passera résolument d’une lutte contre l’inflation à la prévention d’un ralentissement économique. Une récession résultant d’un bras de fer tarifaire pourrait entraîner des réductions supplémentaires à court terme pour stimuler l’économie. Bien que le marché immobilier canadien soit en grande partie à l’abri des turbulences commerciales, les défis économiques pourraient éventuellement entraîner un ralentissement de l’activité ».
Deux baisses de taux importantes à l’automne 2024 ont contribué à stimuler l’activité d’achat et de vente sur le marché du logement canadien au cours des derniers mois de l’année. Selon la plus récente étude sur le prix des maisons de Royal LePage, le prix de l’agrégat1 d’une maison au Canada a augmenté de 3,8 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 819 600 $ au quatrième trimestre de 2024. D’un trimestre à l’autre, le prix de l’agrégat des propriétés à l’échelle nationale est demeuré essentiellement stable, affichant une modeste hausse de 0,5 %. Bien que l’activité ait recommencé à foisonner au cours des derniers mois de 2024, après une demande anémique sur la plupart des grands marchés au cours de l’été, l’appréciation du prix des maisons est restée modérée au cours du dernier trimestre. Royal LePage prévoit que le prix des maisons s’appréciera dans tout le pays au cours de l’année à venir, car la baisse des coûts d’emprunt incitera les acheteurs à se retirer.
La Banque du Canada fera sa prochaine annonce sur le taux directeur le mercredi 12 mars.
Lisez le rapport complet du 29 janvier ici.
1L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent des transactions du marché de la revente ainsi que des nouvelles constructions.