Un chalet en bois rond dans la forêt couverte de neige pendant la journée

Sitôt les belles journées d’automne terminées, les premiers flocons de neige se sont pointés, tard au mois de novembre, préparant notre esprit aux activités hivernales et au temps des Fêtes qui approche. Pour certains, la perspective d’investir dans une résidence secondaire propice aux loisirs de la saison froide pourrait s’avérer un choix judicieux pour s’y évader en famille ou entre amis, pour y passer la retraite, ou encore, pour bénéficier de revenus d’appoint supplémentaires en la louant. Quelle que soit le motif d’un tel achat, ou encore, de sa revente, il importe d’être au fait des tendances actuelles du marché pour suivre une piste qui correspond à vos besoins.

Selon l’Étude sur les propriétés récréatives d’hiver de Royal LePage, qui analyse les marchés immobiliers résidentiels aux abords de huit monts de ski du Québec, le prix médian d’une propriété unifamiliale détachée a augmenté de 14,3 % au cours des 10 premiers mois de 2022, en comparaison avec la même période en 2021, pour atteindre 488 600 $, tandis que le prix médian d’une copropriété dans les régions alpines les plus populaires de la province a augmenté de 33,2 % en glissement annuel pour atteindre 404 500 $.

Au cours de la même période, le nombre de transactions de maisons unifamiliales et de copropriétés dans les marchés récréatifs étudiés a chuté de 30,2 % et de 34,7 %, respectivement, signe de la demande affaiblie des acheteurs, restés à l’écart le temps que les prix se corrigent et que la courbe haussière des taux d’intérêt ralentisse.

Parmi les régions alpines à l’étude, c’est à Mont-Tremblant que l’on recense la plus forte hausse du prix des propriétés dans la province. Le prix médian d’une copropriété dans la région a bondi de 44,4 % entre janvier et octobre de 2022, en comparaison avec la même période en 2021, pour atteindre 475 000 $ tandis que celui d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 23,5 % au cours de la même période pour atteindre 500 000 $.

Selon Paul Dalbec, courtier immobilier agréé chez Les Immeubles Mont-Tremblant, une division de Royal LePage, le marché immobilier de Mont-Tremblant est en pleine transition d’un marché de vendeurs à un marché d’acheteurs, ce qui explique l’important recul des ventes. En effet, voyant les taux d’intérêt augmenter, de nombreux acheteurs potentiels ont adopté une position attentiste.

Signe que le marché récréatif est disposé à ralentir, deux régions alpines du Québec ont observé un déclin du prix médian des maisons unifamiliales au cours des 10 premiers mois de l’année. Aux abords du Mont Sutton, le prix médian d’une maison unifamiliale a diminué de 3,0 % depuis le début de 2022, comparativement à la même période en 2021, pour atteindre 548 000 $. De façon similaire, le prix médian d’une propriété unifamiliale à Bromont a diminué de 0,9 % pour atteindre 586 000 $. Rappelons que Bromont s’était illustrée comme le marché alpin ayant observé la plus importante hausse du prix médian des propriétés en 2021.

« Les hausses considérables des prix des maisons observées entre 2020 et la première moitié de 2022 dans les Cantons de l’est donnent lieu aujourd’hui à une migration de la demande vers des marchés moins achalandés et moins dispendieux », affirme Véronique Boucher, courtier immobilier chez Royal LePage Au Sommet. « Certains marchés immobiliers comme Bromont ont atteint des sommets d’appréciation, ce qui explique la stabilisation des prix cette année, au profit d’autres régions plus abordables et un peu plus éloignées telles qu’Orford. Sur le marché de la copropriété, la demande en matière de biens locatifs a joué un rôle dans l’appréciation de la valeur marchande ces dernières années à Orford, étant donné le potentiel de revenus additionnels issu de la location à court terme ainsi que de la valeur de revente », explique-t-elle.

Ailleurs dans la province, le prix médian d’une maison unifamiliale au Mont Saint-Sauveur a augmenté de 19,7 % en glissement annuel pour atteindre 562 500 $, tandis que le prix médian d’une copropriété dans la région a pour sa part augmenté de 22,4 % pour atteindre 382 300 $. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale à proximité de Val Saint-Côme et du Mont Garceau a augmenté de 17,9 %, pour atteindre 435 000 $. Dans la région de la Capitale-Nationale, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée à Stoneham/Lac-Beauport a augmenté de 15,9 % en glissement annuel pour atteindre 475 300 $. Le prix médian d’une maison unifamiliale dans la région du Mont Sainte-Anne a augmenté de 4,1 % pour atteindre 286 200 $, tandis que le prix médian d’une copropriété dans la région a augmenté de 16,0 % pour toucher 145 000 $.

Prévisions 2023

Royal LePage prévoit que le prix médian d’une maison unifamiliale détachée dans les principaux marchés alpins de la province diminuera de 7,0 % au cours de la prochaine année pour atteindre 454 398 $. Cette prévision est fondée sur l’attente que ce segment du marché connaîtra un repli plus important des prix en 2023 comparativement aux marchés urbains de la province. Comme les marchés de villégiature sont ceux ayant connu les plus fortes hausses de prix durant les deux dernières années, Royal LePage prévoit qu’ils seront les plus grandement touchés par des corrections de prix. Une augmentation graduelle mais constante du nombre de propriétés à vendre dans ce segment du marché est aussi attendue, tandis que certains propriétaires tenteront de réduire leurs engagements hypothécaires et financiers en relâchant leurs chalets et résidences secondaires.

Pour plus d’information sur les tendances actuelles et les prévisions dans huit des plus populaires marchés récréatifs d’hiver du Québec, lisez le communiqué de presse ci-dessous.