Passer du statut de locataire à celui de propriétaire peut sembler intimidant, surtout dans un marché immobilier concurrentiel avec des taux d’intérêt élevés et des prix en constante augmentation. Cependant, avec une planification minutieuse et une bonne compréhension des étapes clés, ce rêve peut devenir réalité.
Voici un guide complet pour vous aider à naviguer dans ce processus :
1. Entourez-vous des bons professionnels
Le meilleur moyen de parvenir à faire son entrée sur le marché immobilier est de bien s’y préparer. Entourez-vous de professionnels, comme un courtier immobilier, un représentant ou courtier hypothécaire, ainsi qu’un conseiller financier. Ces experts seront en mesure de vous conseiller à différentes étapes de votre démarche d’achat de propriété, en vous aidant à définir votre budget disponible, et le type de propriété que vous pouvez vous permettre d’acheter.
Travailler avec un courtier immobilier Royal LePage vous offre de nombreux avantages tout au long du processus d’achat. Votre courtier vous donnera l’heure juste, vous accompagnera et vous conseillera à chaque étape, en plus de vous mettre en contact avec d’autres intervenants clés, tels que des inspecteurs en bâtiment, des notaires et des conseillers financiers. Leur expertise et leur réseau peuvent jouer un rôle crucial dans la réalisation de votre projet immobilier.
2. Évaluez votre situation financière
L’analyse de votre capacité d’emprunt
Commencez par évaluer votre situation financière actuelle. Calculez vos revenus, vos dépenses et vos dettes pour déterminer combien vous pouvez vous permettre d’emprunter. Utilisez des calculateurs hypothécaires en ligne pour avoir une idée de vos paiements mensuels en fonction de divers scénarios.
La préqualification hypothécaire
La préqualification hypothécaire est une étape cruciale. Elle vous donne une idée claire de combien vous pouvez emprunter et montre aux vendeurs que vous êtes un acheteur sérieux. Contactez plusieurs institutions financières pour comparer les offres et trouver la meilleure option pour vous. Votre courtier pourra également vous référer à des partenaires hypothécaires.
3. Constituez votre mise de fonds
Le montant minimal
La mise de fonds minimale au Canada est généralement de 5 % du prix d’achat pour une propriété de moins de 500 000 $. Pour les propriétés entre 500 000 $ et 1 000 000 $, vous aurez besoin de 5 % sur les premiers 500 000 $ et de 10 % sur le reste. Pour les propriétés de plus de 1 000 000 $, une mise de fonds minimale de 20 % est requise.
L’assurance prêt hypothécaire
Si votre mise de fonds est inférieure à 20 %, vous devrez souscrire une assurance prêt hypothécaire auprès de Sagen, de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) ou de la Canada Guaranty. Les primes de cette assurance peuvent atteindre jusqu’à 4 % du montant de votre prêt et peuvent être ajoutées à votre hypothèque.
Les sources de financement
Votre mise de fonds peut provenir de plusieurs sources, y compris des économies personnelles ou un don de la famille. Deux programmes fédéraux sont aussi à votre disposition pour vous aider à amasser cette somme (voir la section 5 pour plus de détails concernant le Régime d’accession à la propriété (RAP) et le Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP).
4. Planifiez certains frais supplémentaires
La taxe de mutation
Les taxes de mutation varient selon les provinces et les municipalités et peuvent représenter une somme considérable. Assurez-vous d’ajouter ce calcul dans votre grille budgétaire.
On calcule la taxe en se basant sur le montant le plus élevé entre le prix d’achat de l’immeuble, le prix de vente inscrit à l’acte de transfert et la valeur marchande de l’immeuble au moment de son transfert. À cela sont appliqués des taux progressifs selon des tranches de valeur.
Par exemple, au Québec, plus précisément à Montréal, la taxe de mutation pour une propriété dont la valeur est de 700 000 $ serait de 9 571 $. En Ontario, la taxe est de 1,5 % pour les premiers 55 000 $, 2 % pour les montants entre 55 000 $ et 250 000 $, et ainsi de suite. À Toronto, une taxe de mutation municipale s’ajoute également.
Les frais de transaction
Prévoyez environ 1,5 % à 4 % du prix d’achat pour les frais de transaction, incluant les frais de clôture, les frais de notaire, l’inspection en bâtiment et les ajustements prépayés.
5. Considérez les programmes d’aide d’accession à la propriété
Le gouvernement fédéral offre plusieurs programmes d’aide financière pour soutenir l’accession à la propriété après des aspirants premiers acheteurs.
- Crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation (CIAPH) : Les acheteurs d’une première habitation qui acquièrent une habitation admissible peuvent demander un crédit d’impôt non remboursable pouvant aller jusqu’à 1 500 $. La valeur du CIAPH est calculée en multipliant le montant de 10 000 $ par le taux d’imposition des particuliers le plus bas. Ce crédit d’impôt peut être réclamé au moment du dépôt de votre rapport d’impôts suivant l’achat de votre première maison.
- Régime d’accession à la propriété (RAP) : Le RAP vous permet de retirer de vos régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) pour acheter ou construire une habitation. Dans son budget de 2024, le gouvernement du Canada a d’ailleurs annoncé le rehaussement de la limite de retrait de 35 000 $ à 60 000 $.
- Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) : Ce programme lancé par le Gouvernement du Canada en avril 2023 permet d’épargner jusqu’à 40 000 $ exempt d’impôt pour l’achat de votre première maison. Le CELIAPP marie des éléments d’un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), permettant aux titulaires de faire des cotisations déductibles d’impôt et un retrait libre d’impôt à des fins d’épargne pour l’achat d’une propriété.
6. Trouvez la maison de vos rêves
La recherche et les visites
De nos jours, le commun des mortels peut lancer ses propres recherches de propriétés en ligne, mais votre courtier immobilier possède des outils plus précis de recherche, en plus de bien connaître son marché local. Cela vous donne un avantage, puisqu’il sera en mesure de bien vous conseiller en faisant correspondre vos besoins au bon quartier, et à la propriété idéale pour vous. Lors des visites, il sera en mesure de vous offrir ses observations sur l’état de la propriété et déceler certains problèmes potentiels, avant même l’inspection en bâtiment.
La rédaction d’une offre d’achat
Une fois la maison idéale ciblée, votre courtier immobilier vous aidera à rédiger une offre d’achat compétitive qui tienne compte de vos échéances, de votre budget et des conditions de financement ou d’inspection. Il vous positionnera auprès des vendeurs et vous conseillera dans la négociation et la présentation d’une contre-offre, le cas échéant.
7. Finalisez l’achat de votre première propriété
L’inspection en bâtiment
Une inspection approfondie de la propriété par un inspecteur en bâtiment certifié peut révéler des problèmes non visibles à l’œil nu, tels que des problèmes structurels, des dommages causés par l’eau, des problèmes électriques ou de plomberie, et des infestations de termites ou autres nuisibles. Connaître ces problèmes à l’avance permet de prendre une décision éclairée. De plus, vous pourriez demander au vendeur de faire des réparations à la lumière du rapport d’inspection pour colmater les problèmes.
L’obtention du financement final
Pour obtenir une préapprobation hypothécaire, vous devrez fournir des documents financiers détaillés à votre prêteur. Cela inclut vos relevés bancaires, talons de paie, avis de cotisation, et toute autre information sur vos dettes et actifs.
Acheter une maison dans un marché immobilier compétitif demande de la préparation et de la persévérance. En suivant ces étapes clés, vous pouvez passer du statut de locataire à celui de propriétaire en toute confiance. N’hésitez pas à consulter un professionnel de l’immobilier pour vous guider tout au long de ce processus.
Bon succès dans votre parcours vers l’accession à la propriété!