Pour la toute première fois lors d’une élection fédérale, l’actuelle pénurie chronique de logements au pays est devenue un enjeu de premier plan pour les électeurs comme pour les candidats qui se disputaient leur vote. Royal LePage est impatiente de voir le nouveau gouvernement libéral tenir les promesses faites à la population en investissant dans des programmes qui visent à remédier au manque de logements au Canada. En effet, résoudre ce problème est la seule réelle façon d’améliorer l’abordabilité.
Échouer à fournir assez de logements pour le nombre de ménages en constante croissance au pays mène à des répercussions économiques immenses. Premièrement, lorsque l’offre sur le marché locatif ou celui de la vente est insuffisante, les revenus fiscaux perdent de leur potentiel, et, avec eux, la capacité du gouvernement à financer des services essentiels pour les collectivités. La croissance des entreprises et la productivité économique en général sont freinées lorsque des employés potentiels ne peuvent trouver un logement à distance raisonnable de leur lieu de travail. Il s’agit d’un grave problème, dont l’actualité se voit exacerbée alors que les sociétés accueillent de nouveau des travailleurs dans les bureaux et que la pénurie de main-d’œuvre menace.
L’accessibilité est le problème concret des consommateurs, celui qui les fait bouillir, et un sujet chaud pour les politiciens. Selon les recherches effectuées par Royal LePage à l’aube de la dernière élection, 57 % de la population canadienne âgée de 18 à 34 ans indiquaient que la position d’un candidat sur la question de l’accès au logement influencerait leur vote. En outre, 84 % des Canadiennes et Canadiens interrogés se disaient inquiets par le fait qu’un nombre croissant de personnes ne deviendra jamais propriétaires.
Toutefois, l’accessibilité n’est qu’un symptôme, le résultat d’un mal plus profond : notre maigre inventaire de logements. Les toits ne sont pas assez nombreux au pays pour abriter la population.
Au moment où la demande continue de croître en raison de la formation de ménages issue des milléniaux et nouveaux arrivants, l’offre doit suivre. En cas contraire, nous risquons d’être confrontés à des défis sociaux qui découleront de l’impossibilité pour des travailleurs et travailleuses de devenir propriétaires, tandis que ce jalon était à la portée des générations précédentes.
Selon un récent rapport de la Banque Scotia, l’insuffisance en constructions neuves a entraîné un manque à gagner d’environ 1,8 million de propriétés au pays; il s’agit là du plus faible taux de logement par habitant de tous les pays du G7. Quand nous parlons de pénurie, nous n’exagérons pas.
Nous exhortons le gouvernement fédéral à collaborer avec les dirigeants provinciaux et municipaux ainsi qu’avec le secteur privé afin de mettre en place des politiques publiques en matière de logements qui viendront à bout des obstacles réglementaires à la construction d’un plus grand nombre de logements qui réduiront l’écart entre le nombre de propriétés que nous construisons au Canada et les besoins actuels.