Une jeune femme en chemise rose regarde son ordinateur portable alors qu’elle est assise dans son salon

Lorsque l’on planifie l’achat d’une maison, l’une des premières étapes est d’amasser la mise de fonds minimale nécessaire, établie selon le prix de la propriété. Même si cette mise de fonds peut équivaloir à aussi peu que cinq pour cent du prix de vente d’une propriété, elle peut représenter une somme importante. Comme les prix de l’immobilier ont atteint des sommets ces dernières années, une mise de fonds trop insuffisante peut restreindre la sélection de propriétés disponibles aux acheteurs dans cette gamme de prix. Et amasser une mise de fonds suffisante sans profiter de l’équité issue de la vente d’une autre propriété est le scénario que vivent de nombreux premiers acheteurs aujourd’hui.

Selon un nouveau sondage1 publié par SagenMC, mené par Environics Research, avec une série de questions pour Royal LePage, les acheteurs d’une première propriété du Québec ayant acheté leur maison au cours des deux dernières années étaient les moins inquiets au pays de passer à côté d’une maison qu’ils convoitaient à cause d’une mise de fonds insuffisante. La même tendance fut observée auprès des répondants de la région du Grand Montréal, où cette cohorte rapporte avoir vécu moins d’anxiété, comparativement aux autres agglomérations métropolitaines sondées, soit, la région du Grand Toronto, le Grand Vancouver et le Grand Calgary.

Au Québec, avant d’acquérir leur première propriété, 57 % des acheteurs qui en étaient à leur première transaction immobilière ont indiqué qu’ils étaient inquiets que leur mise de fonds soit insuffisante pour acheter la propriété qu’ils convoitaient (56 % en 2021), comparativement aux 67 % des répondants de la région du Grand Montréal (63 % en 2021). À l’échelle nationale, 67 % des acheteurs d’une première propriété ont déclaré se sentir inquiets, tandis que 74 %, 71 % et 69 % de cette cohorte ont déclaré ressentir la même chose dans les grandes régions de Toronto, Vancouver et Calgary, respectivement. Toutefois, parmi les répondants qui projettent d’acheter leur première propriété au cours des deux prochaines années, la tendance est inversée, les répondants de la région du Grand Montréal étant plus nombreux à se déclarer anxieux que ceux des autres régions métropolitaines étudiées (70 %).

« Même si l’accession à la propriété est plus abordable au Québec que dans d’autres provinces canadiennes, il demeure que les prix des maisons ont connu une ascension très importante au cours des trois dernières années, écartant de nombreux acheteurs potentiels du marché », a dit Geneviève Langevin, courtier immobilier, Langevin immobilier chez Royal LePage Altitude à Montréal.

En raison des conditions économiques difficiles, 43 % des acheteurs d’une première propriété au Québec ont acquis une maison dans un quartier ou une région plus abordable que ce qu’ils avaient prévu au départ (43 % à Montréal). Dans la province, 29 % des acheteurs d’une première propriété ont acquis une plus petite maison que ce qu’ils avaient prévu initialement (37 % à Montréal), et 8 % d’entre eux disent avoir dû demander l’aide financière d’un membre de leur famille ou de leurs amis (15 % à Montréal). Parmi les agglomérations métropolitaines sondées, la région du Grand Montréal compte la plus grande proportion de premiers acheteurs n’ayant pas reçu d’aide financière pour l’achat de leur propriété (36 %).

« Les acheteurs ayant fait l’acquisition d’une propriété durant le boom immobilier pandémique ont acheté à des prix plus élevés, mais à des taux d’intérêt historiquement bas, ajoute Mme Langevin. « Il faudra attendre les renouvellements hypothécaires pour connaître tous les effets de la hausse des coûts d’emprunts sur le marché. Toutefois, les acheteurs sont en quelque sorte protégés des défauts de paiements par le test de résistance hypothécaire qui exige de se qualifier à un taux supérieur au taux négocié de la banque. C’est une très bonne chose puisque de cette manière, les acheteurs évitent de devoir vendre faute de pouvoir rembourser leur prêt. »

Lisez le communiqué de presse national ici.


1Ce sondage a été réalisé par Environics Research au nom de Sagen MI Canada Inc. Au total, 2223 entrevues ont été menées auprès de Canadiennes et de Canadiens âgés de 25 à 45 ans ayant acheté leur première propriété au cours des deux dernières années ou ayant l’intention de l’acheter au cours des deux prochaines années. Les entrevues ont été réalisées en ligne entre le 22 février et le 27 mars 2023. Des quotas ont été fixés pour suréchantillonner les régions urbaines et une pondération a été appliquée pour les ramener à des proportions nationales générales.