Soleil matinal sur une terrasse moderne avec des plantes d'automne

Bien que les ventes aient été nombreuses au premier trimestre, le marché de l’habitation du printemps au Canada a connu un ralentissement dans plusieurs régions du pays au cours du deuxième trimestre de 2024. Si la première réduction du taux de financement à un jour par la Banque du Canada en juin a suscité beaucoup d’intérêt parmi les Canadiens, cette baisse tant attendue ne s’est pas traduite par un retour notable des acheteurs sur le marché. Cette approche hésitante des acheteurs contraste avec l’augmentation des niveaux d’offre de logements, ce qui a entraîné des conditions de marché plus équilibrées ces derniers temps. 

Royal LePageMD prévoit que le prix de l’agrégat1 d’une propriété au Canada augmentera de 9,0 % au quatrième trimestre de 2024, par rapport au même trimestre de l’année dernière. À l’échelle nationale, on prévoit que les prix des maisons continueront d’augmenter de façon modérée au cours de la deuxième moitié de l’année.

« Le marché canadien de l’habitation a du mal à trouver un rythme régulier, comme l’ont clairement démontré les trois derniers mois », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « À l’échelle nationale, les prix des maisons ont augmenté alors que le nombre de propriétés achetées et vendues a diminué ; une dynamique inhabituelle. Le bon côté des choses est que les niveaux d’inventaire dans de nombreuses régions ont grimpé de manière significative. C’est le marché le plus équilibré que nous ayons connu depuis plusieurs années. Cette tendance domine l’activité dans deux des marchés les plus importants et les plus chers du pays, les grandes régions de Toronto et de Vancouver, où les ventes sont en baisse mais où les prix restent stables. Il y a des exceptions : dans les provinces des Prairies et au Québec, la rareté de l’offre et la compétition serrée persistent. »

Le deuxième trimestre fait état d’une légère hausse des prix de l’immobilier

Selon l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage publiée aujourd’hui, le prix de l’agrégat d’une propriété au Canada a augmenté de 1,9 %  d’une année sur l’autre pour s’établir à 824 300 $ au deuxième trimestre de 2024, augmentant de 1,5 % par rapport au trimestre précédent. Cette légère croissance des prix s’effectue malgré un ralentissement de l’activité dans les marchés les plus dispendieux du pays. 

Ventilé par type de propriété, le prix médian national d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 2,2 % d’une année sur l’autre pour atteindre 860 600 $, tandis que le prix médian d’un appartement en copropriété a augmenté de 1,6 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 596 500 $. D’un trimestre à l’autre, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 1,8 %, tandis que le prix médian d’un appartement en copropriété a augmenté de 0,8 %.

Le maintien des taux d’intérêt à un niveau élevé risque d’entraîner une ruée des acheteurs

Au cours des deux dernières années, le marché national de l’immobilier a vu les prix des logements fluctuer entre des baisses et des augmentations modestes – en raison de l’impact de la hausse des taux d’intérêt, à quelques exceptions régionales près. Alors que la Banque du Canada navigue avec prudence dans l’équilibre délicat entre l’abaissement du taux directeur et la maîtrise de l’inflation, certains segments du marché de l’immobilier résidentiel canadien sont au point mort.

« Le marché immobilier canadien est confronté à une demande refoulée après deux années étouffantes de coûts d’emprunt élevés. Si la maîtrise de l’inflation est cruciale, la persistance de taux élevés augmente le risque d’une explosion de la demande lorsque les acheteurs reviendront inévitablement. La formation de nouveaux ménages et l’immigration continuent d’alimenter le besoin de logements, et une libération soudaine pourrait créer une grande instabilité sur le marché. Cela souligne la nécessité d’adopter une approche plus nuancée qui concilie la maîtrise de l’inflation et la vitalité économique », a ajouté M. Soper. 

L’augmentation des coûts d’emprunt entrave la création de nouvelles constructions

Les taux d’emprunt élevés freinent non seulement l’activité du marché du logement, mais aussi la construction de nouveaux logements. Les constructeurs, qui dépendent fortement du crédit, ont de plus en plus de mal à financer de nouveaux projets, ce qui aggrave la pénurie de logements dans le pays, alors que la population continue d’augmenter.

« Le marché canadien du logement est confronté à des défis complexes. Si l’augmentation des taux d’intérêt était cruciale pour lutter contre l’inflation, elle a involontairement étouffé le flux indispensable de nouvelles habitations. La hausse des coûts d’emprunt, conjuguée à la pénurie de main-d’œuvre dans les métiers de la construction et à l’augmentation des prix des matériaux, a rendu économiquement insoutenable le lancement de nouveaux projets par les promoteurs. Cette situation crée une tempête parfaite : notre population augmente régulièrement, mais nous construisons beaucoup moins de logements qu’il n’en faut pour répondre à la demande. Cette situation nécessite de toute urgence des solutions innovantes pour que les Canadiens aient accès à des logements abordables », a conclu M. Soper.

Lisez le communiqué du deuxième trimestre de Royal LePage pour obtenir des informations nationales et régionales.

Faits saillants du deuxième trimestre:

  • Toronto et Vancouver font état d’une activité de marché plus lente que d’habitude ce printemps, alors que les inscriptions s’accumulent; la demande continue de dépasser l’offre dans les provinces des Prairies et au Québec.
  • La ville de Québec enregistre la plus forte augmentation de prix de l’agrégat d’une année sur l’autre (10,4 %) au deuxième trimestre parmi les plus importants marchés du rapport.
  • Royal LePage maintient ses prévisions nationales de fin d’année avec des prix qui devraient augmenter de 9,0 % au T4 2024 par rapport à la même période l’an dernier.
  • Selon une récente enquête de Royal LePage, menée par Léger au début de l’année,2 51 % des acheteurs de maisons qui avaient été écartés du marché ont déclaré qu’ils reprendraient leurs recherches si les taux d’intérêt s’inversaient

1L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent des transactions du marché de la revente ainsi que des nouvelles constructions.

2La moitié des acheteurs de maisons écartés du marché attendent une baisse des taux d’intérêt pour reprendre leurs projets d’achat, 27 février 2024