Vue aérienne d'un quartier de banlieue à l'automne

À la suite de deux réductions du taux directeur en juin et juillet par la Banque du Canada, les ventes de logements ont légèrement augmenté en août dans l’ensemble du pays, selon le dernier rapport de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI). Toutefois, le marché de l’immobilier reste figé, la plupart des indicateurs n’ayant connu que des changements mineurs, selon les experts.

« Malgré quelques premiers signes de reprise du marché immobilier à la suite du cycle d’assouplissement de la politique monétaire tant attendu, le marché immobilier canadien semble toujours stagner, comme il le fait depuis le début de l’année, a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI. Cela dit, comme des taux d’intérêt toujours plus favorables sont maintenant pratiquement garantis pour le reste de l’année, et jusqu’en 2025, il est logique que les acheteurs potentiels continuent d’attendre une meilleure abordabilité, d’autant plus que les prix demeurent plutôt stables dans la plupart des régions du pays. »

Légère hausse des ventes de logements

En août 2024, les ventes de logements dans l’ensemble des systèmes MLS® du Canada ont légèrement augmenté de 1,3 % par rapport à juillet. Il s’agit du plus haut niveau de ventes depuis janvier et du deuxième plus haut total mensuel depuis plus d’une année. Toutefois, le tableau d’ensemble montre un marché qui ne s’est pas encore complètement réchauffé.

L’offre de logements en hausse

Selon l’ACI, 177 450 propriétés étaient à vendre à la fin du mois d’août, soit une hausse de 18,8 % par rapport à l’année dernière. Toutefois, ce chiffre reste inférieur de 10 % à la moyenne historique d’environ 200 000 inscriptions généralement observée à cette période de l’année.

Les nouvelles inscriptions ont également augmenté de 1,1 % en août, grâce à une augmentation bien nécessaire de l’offre de logements à Calgary. Edmonton a également suivi avec une augmentation des inscriptions, contrebalançant un léger déclin dans la région du Grand Toronto.

Comme les ventes ont augmenté à peine plus que les nouvelles inscriptions, le ratio ventes/nouvelles inscriptions est passé à 53 %, soit à peine plus qu’en juillet (52,9 %).
Le nombre de mois de logements était de 4,1 mois à la fin du mois d’août, en légère baisse par rapport à juillet (4,2 mois). Ce chiffre se maintient entre 3,8 et 4,2 mois depuis près d’un an, ce qui renforce l’idée d’un marché au ralenti.

« Avec de nouvelles baisses de taux d’intérêt attendues d’ici l’été prochain, le terrain est propice à un retour plus rapide de la demande, mais nous n’en sommes manifestement pas encore là, a déclaré James Mabey, président de l’ACI. Il y a généralement quatre moments dans une année où l’on voit une explosion de l’offre, ce qui peut stimuler le marché et attirer les acheteurs : les premières semaines d’avril, de mai, de juin et de septembre. Ainsi, la première semaine de septembre a vu non seulement une troisième baisse des taux, mais aussi un grand nombre de nouvelles propriétés à proposer aux acheteurs. »

Les prix des maisons ont peu changé

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est demeuré stable de juillet à août, après avoir connu de légères hausses au cours des deux mois précédents. Les prix des logements sont restés pour la plupart inchangés depuis le début de l’année 2024, selon l’ACI.

D’une année sur l’autre, les prix sont en baisse de 3,9 % par rapport à août 2023. Cette baisse reflète les hausses de prix observées au printemps et à l’été 2023, suivies de baisses plus tard dans l’année. Attendez-vous à ce que ces comparaisons d’une année sur l’autre s’améliorent au fur et à mesure. Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des maisons au Canada était de 649 100 $ en août 2024, presque inchangé par rapport au même mois l’an dernier.