La banque centrale du Canada a procédé à une troisième réduction de son taux directeur, cette année, abaissant une fois de plus les coûts d’emprunt pour les acheteurs de logements existants et potentiels.
Dans son annonce prévue pour septembre 2024, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur de 25 points de base, le ramenant à 4,25 %.
En juillet, l’indice des prix à la consommation du Canada a augmenté de 2,5 % en glissement annuel, progressant au rythme le plus lent depuis mars 2021. L’atténuation continue des pressions inflationnistes a contribué à la décision de la Banque d’abaisser les taux d’intérêt de 25 points de base supplémentaires.
« Notre décision reflète deux considérations principales. Premièrement, l’inflation globale et de base a continué à diminuer comme prévu. Deuxièmement, à mesure que l’inflation se rapproche de l’objectif, nous souhaitons que la croissance économique s’accélère pour absorber les capacités inutilisées de l’économie afin que l’inflation revienne progressivement à l’objectif de 2 %. L’inflation continue de refléter la pression et l’attraction de forces opposées.La faiblesse générale de l’économie continue de tirer l’inflation vers le bas. Mais les tensions sur les prix du logement et de certains autres services maintiennent l’inflation à un niveau élevé », a déclaré Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada, lors d’une conférence de presse tenue à la suite de l’annonce.
« Si l’inflation continue de baisser globalement conformément à nos prévisions de juillet, il est raisonnable de s’attendre à de nouvelles réductions de notre taux directeur. Nous continuerons d’évaluer les forces en présence sur l’inflation et nous prendrons nos décisions de politique monétaire une à la fois », a-t-il poursuivi.
Qu’est-ce que cela signifie pour le marché immobilier canadien ?
La troisième réduction du taux directeur arrive au début du marché immobilier d’automne, une période où l’activité d’achat et de vente s’intensifie traditionnellement dans tout le Canada. Pour ceux qui sont restés en retrait dans l’attente de coûts d’emprunt moins élevés, une nouvelle baisse du taux directeur pourrait être le signe d’encouragement supplémentaire qu’ils attendent.
Selon un récent sondage de Royal LePage, mené par Léger,1 51 % des Canadiens qui ont mis en attente leur projet d’achat de maison au cours des deux dernières années ont déclaré qu’ils reviendraient sur le marché lorsque la Banque du Canada réduirait son taux d’intérêt directeur. Dix-huit pour cent ont déclaré qu’ils attendraient une réduction de 50 à 100 points de base, et 23 % ont dit qu’ils auraient besoin d’une réduction de plus de 100 points de base avant d’envisager de reprendre leurs recherches.
Pour les acheteurs d’une première maison d’aujourd’hui, qui font face à de nombreux obstacles financiers sur le chemin de l’accession à la propriété, des taux d’intérêt plus bas signifient des versements hypothécaires mensuels moins élevés et une plus grande accessibilité. Un autre sondage de Royal LePage, mené par Hill & Knowlton,2 a révélé que les trois quarts (74 %) des membres de la prochaine génération d’acheteurs de maison – les Canadiens appartenant à la génération adulte Z et à la jeune cohorte des millénariaux., nés entre 1986 et 2006 – affirment que l’accession à la propriété est une priorité pour eux et un jalon qu’ils espèrent franchir au cours de leur vie.Encouragés par la perspective d’une baisse des coûts d’emprunt, près d’un répondant sur cinq (18 %) qui envisage d’acheter une maison déclare que son projet se concrétisera au cours des trois prochaines années, et 13 % prévoient d’acheter d’ici trois à cinq ans.
« La Banque du Canada poursuit son délicat exercice d’équilibre, en réduisant progressivement le poids des taux d’intérêt élevés à mesure que l’économie se refroidit. L’inflation ayant atteint son niveau le plus bas en trois ans, les dirigeants politiques se concentrent désormais sur l’emploi et le logement », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Pour les acheteurs d’une première maison, la question clé est de savoir s’il faut acheter maintenant ou attendre. La valeur des maisons a largement plafonné cette année, et l’amélioration de l’accessibilité due à la baisse des coûts d’emprunt a profité à de nombreuses personnes. Toutefois, une fois que les acheteurs mis à l’écart seront remis sur le marché, la demande refoulée fera grimper les prix. Cet automne, nous pouvons nous attendre à ce que les Canadiens les plus prudents fassent le grand saut, tandis que ceux qui sont prêts à prendre le risque pourraient attendre de nouvelles baisses de taux. »
La Banque du Canada fera sa prochaine annonce le mercredi 23 octobre.
Lire le rapport complet du 4 septembre ici.
1Royal LePage a chargé Léger de mener un sondage en ligne auprès de 1579 Canadiens âgés de 18 ans ou plus en utilisant Leo, son panel en ligne. Les données ont été recueillies du 26 au 28 janvier 2024. Aucune marge d’erreur n’est associée à un échantillon non probabiliste (c.-à-d. un panel en ligne dans ce cas). Toutefois, à des fins de comparaison, une marge d’erreur de ±2,5 %, 19 fois sur 20, serait associée à un échantillon probabiliste de 1579 répondants.
2Hill & Knowlton a utilisé le panel en ligne de Léger Opinion pour sonder 2280 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Le sondage a été mené entre le 22 et le 31 juillet 2024. Un échantillonnage représentatif a été effectué dans toutes les provinces (les provinces de l’Atlantique ont été regroupées et la Saskatchewan a été regroupée avec le Manitoba), avec un suréchantillonnage en Saskatchewan et au Manitoba, au Canada atlantique ainsi que dans les RMR de Toronto, de Montréal, de Vancouver et de Calgary. Une pondération en fonction de l’âge, du sexe et de la propriété d’un logement a été appliquée pour assurer la représentation à l’échelle de la RMR, de la province ou de la région, selon les chiffres du recensement de 2021. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c.-à-d. un panel Web dans le cas présent). Toutefois, à des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 2280 répondants aurait une marge d’erreur de ±2 %, 19 fois sur 20.