Deux enfants en maillot de bain sautant d'un quai dans le lac pendant l'été

Après une période de demande incessante de la part des acheteurs et de hausse rapide des prix des maisons pendant le boom immobilier pandémique, les marchés récréatifs du Canada devraient revenir à des niveaux d’activité plus modérés et connaître une baisse des prix en 2023.

Selon le Rapport sur le marché des propriétés récréatives 2023 de Royal LePage, le prix de l’agrégat d’une propriété unifamiliale dans les régions récréatives du Canada devrait diminuer de 4,5 % en 2023 comparativement à 2022, et atteindre 592 005 $, alors que l’activité au sein de ce segment du marché immobilier s’essouffle. Cette situation s’explique par la baisse de la demande due à l’incertitude économique et par le nombre limité de propriétés disponibles qui, quant à lui, a contribué à la stabilité des prix. Malgré une baisse modeste attendue cette année, le prix de l’agrégat national devrait demeurer de 32 % plus élevé qu’en 2020, après deux ans de hausses dans les deux chiffres dans les marchés récréatifs du Canada.

En 2022, le prix de l’agrégat d’une maison unifamiliale dans les régions récréatives du Canada a augmenté de 11,7 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 619 900 $. Cette hausse s’ajoute aux gains réalisés en 2021, année au cours de laquelle les prix avaient augmenté de 26,6 % par rapport à l’année précédente. Lorsqu’il est ventilé par type de propriété, le prix de l’agrégat d’une propriété unifamiliale au bord de l’eau a augmenté de 9,5 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 736 900 $ en 2022, tandis que le prix de l’agrégat d’une copropriété a augmenté de 16,6 % pour atteindre 432 000 $ au cours de la même période.

« Après deux ans de concurrence constante tout au long de l’année, les marchés de propriétés récréatives au Canada ont ralenti et ont renoué avec les modèles de vente saisonniers traditionnels, a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Bien que les hausses de taux d’intérêt aient moins d’impact sur le marché des propriétés récréatives que sur celui des maisons en milieu urbain, parce que les familles mettent généralement plus d’argent en mise de fonds et empruntent moins, l’inflation générale des prix à la consommation, combinée à une grave pénurie de propriétés à vendre, a freiné l’activité. Les acheteurs qui sont actifs sur le marché actuel semblent prêts à attendre pour trouver la bonne propriété, ce qui contraste fortement avec ce que nous avons connu pendant la pandémie. »

Si le nombre limité de propriétés sur le marché constitue un défi pour les acheteurs à la recherche d’un chalet au bord d’un lac ou dans la forêt, la contraction simultanée de la demande a entraîné un retour à des conditions de marché plus normales.

Selon un sondage mené auprès de plus de 200 professionnels du marché canadien des propriétés récréatives de Royal LePage, 57 % des personnes interrogées ont signalé une diminution du nombre de propriétés sur le marché cette année par rapport à l’année dernière. Parallèlement, 51 % des personnes interrogées ont déclaré avoir constaté une baisse de la demande de propriétés récréatives dans leur région par rapport à la même période l’année dernière. Comparativement aux niveaux typiques d’avant la pandémie, 65 % des experts du marché des propriétés récréatives à l’échelle nationale ont rapporté un nombre de propriétés sur le marché plus limité, tandis qu’une majorité d’entre eux ont déclaré une demande similaire (38 %) ou supérieure (38 %).

« Les acheteurs de propriétés récréatives ont tendance à acheter pour les loisirs et pour enrichir leur vie. Autrement dit, ils achètent pour combler une envie par rapport à un besoin, a ajouté M. Soper. Contrairement aux acheteurs résidentiels traditionnels qui peuvent avoir besoin d’acquérir rapidement une nouvelle maison lors d’un changement de vie important, les acheteurs de propriétés récréatives ont l’avantage de disposer de temps pour trouver la propriété qui correspond à leurs besoins particuliers. »

Faits saillants :

  • En 2022, le prix de l’agrégat d’une copropriété sur le marché des propriétés récréatives du Québec a connu la plus forte appréciation provinciale par rapport à l’année précédente, enregistrant une hausse de 22,3 %
  • L’Alberta est le seul marché récréatif provincial qui devrait connaître une appréciation des prix en 2023 (+0,5 %)
  • Le Québec et l’Ontario devraient connaître les plus fortes baisses de prix des propriétés récréatives en 2023, avec des baisses prévues de 8 % et de 5 %, respectivement, par rapport à 2022
  • Plus de la moitié (57 %) des experts en matière de propriétés récréatives au pays rapportent un nombre de propriétés sur le marché inférieur à celui de l’année dernière dans leur région respective et 65 % rapportent que ce nombre est inférieur à celui d’avant la pandémie