Après deux ans d’appréciation robuste, les prix des maisons au Canada devraient connaître une croissance non négligeable en 2022, bien qu’à un rythme plus lent qu’au cours des dernières années. Selon les prévisions de Royal LePage, le prix de l’agrégat d’une maison au Canada devrait croître de 10,5 % d’une année sur l’autre pour atteindre 859 700 $ au quatrième trimestre de 2022. Le prix médian d’une maison unifamiliale détachée devrait pour sa part augmenter de 11,0 % pour atteindre 918 000 $, tandis que celui d’une copropriété devrait croître de 8,0 % pour atteindre 594 000 $.
La demande refoulée d’acheteurs qui n’ont pas pu conclure de transactions en 2021, jumelée à la demande de logements provenant de la formation de nouveaux ménages et des nouveaux arrivants au Canada, continuera de faire grimper les prix sur un marché aux prises avec une pénurie chronique d’inventaire. La vigueur de l’économie canadienne, des tendances d’emplois à temps plein saines, et paradoxalement, l’émergence d’un nouveau coronavirus, devraient contribuer à la vigueur du marché immobilier au pays.
« Bien que l’émergence d’un nouveau variant de COVID-19 soit profondément regrettable, nous ne pouvons ignorer ses répercussions probables sur notre marché immobilier, a dit Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Il est difficile d’imaginer que la Banque du Canada entamera son inévitable campagne visant à freiner l’inflation par la mise en place de taux d’intérêt plus élevés, tandis qu’il reste tant à apprendre sur Omicron, sur fond de retour à la hausse des cas. Les employeurs pourraient revoir leurs plans visant à rendre obligatoire le retour au bureau, ce qui maintiendra l’attention sur l’importance de la maison comme lieu de vie et de travail. Le divertissement et les voyages seront de nouveau restreints, soutenant la tendance à l’épargne des ménages qui a défini l’ère pandémique. »
Bien que les confinements découlant de la pandémie et le télétravail obligatoire aient fait augmenter la demande pour des maisons plus grandes avec des espaces extérieurs de la part d’acheteurs qui auraient en temps normal acheté des copropriétés, le segment des maisons a rebondi à mesure que l’accessibilité s’estompe dans les segments de milieu et de haut de gamme du marché.
« La demande de copropriétés a considérablement augmenté ces derniers mois, particulièrement dans les grandes villes comme Toronto et Montréal », a indiqué Karen Yolevski, chef de l’exploitation, Services immobiliers Royal LePage ltée. « L’écart entre la hausse des prix des copropriétés et celle des maisons détachées se rétrécit. Cette tendance se poursuivra en 2022, alors que les acheteurs qui font leur entrée sur le marché sont écartés par les prix trop élevés des segments immobiliers les plus coûteux, tandis que la renaissance du centre-ville se poursuit. Les jeunes professionnels et ceux qui cherchent des milieux de divertissement dynamiques gravitent généralement vers le mode de vie de la ville. »
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