Femme profitant de la vue du soir depuis son balcon tout en regardant la ville

Alors que les problèmes d’accessibilité et de pénurie de logements persistent sur le marché immobilier canadien, les locataires peuvent avoir l’impression que leur transition de locataire à propriétaire prend plus de temps que prévu. Pour le tiers des Canadiens qui sont locataires, beaucoup sont encore désireux de devenir propriétaires dans un avenir proche, malgré les obstacles que représentent les coûts d’emprunt élevés, les mises de fonds importantes et la concurrence serrée sur le marché.

Selon un récent sondage de Royal LePage, mené par Hill & Knowlton,1 27 % des Canadiens qui louent actuellement leur maison disent qu’ils prévoient acheter une propriété au cours des deux prochaines années. Parmi les personnes âgées de 18 à 34 ans, ce chiffre grimpe à 40 %. Par ailleurs, 69 % des locataires déclarent ne pas avoir l’intention d’acheter un logement dans un avenir proche. Parmi eux, plus de la moitié (54 %) estiment que leurs revenus ne seront pas suffisants pour leur permettre d’acheter un bien dans la région où ils souhaitent vivre (61 % parmi les répondants âgés de 18 à 34 ans).   

« Le secteur de la location n’est pas à l’abri des problèmes d’accessibilité qui découlent de la grave pénurie de logements au Canada. Les taux hypothécaires élevés ont rendu difficile l’achat d’une maison pour de nombreuses personnes, forçant certaines d’entre elles à déménager ou à rester plus longtemps que prévu sur le marché de la location », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Malgré une baisse éphémère des prix et de la demande de logements locatifs au plus fort de la pandémie de COVID-19, l’offre de logements locatifs dans la plupart des grands marchés reste très faible. »

Près d’un tiers des locataires ont envisagé l’achat d’un logement avant de signer leur bail

Avant de signer ou de renouveler leur bail actuel, 29 % des locataires canadiens disent avoir considéré l’achat d’une propriété. Parmi eux, 41 % déclarent que l’absence d’une mise de fonds suffisante a motivé leur décision de louer.

Interrogés sur les facteurs motivant leur décision de continuer à louer plutôt que d’acheter, environ un tiers des répondants ont déclaré qu’ils attendaient une baisse des taux d’intérêt (33 %) et des prix de l’immobilier (30 %). Vingt-deux pour cent déclarent qu’ils continuent à louer tout en économisant pour un acompte, et 20 % déclarent qu’ils ne remplissent pas les conditions requises pour un prêt hypothécaire. Les personnes interrogées pouvaient choisir plus d’une réponse.

« Bien qu’un tiers des adultes canadiens soient actuellement locataires, et que certaines familles s’en accommodent parfaitement, le désir d’accéder à la propriété reste très fort chez une grande partie de ce segment de la population. Nos dernières recherches révèlent qu’un nombre important de locataires souhaitent accéder à la propriété. Il est compréhensible que le plus grand obstacle à l’entrée soit la capacité à rassembler le capital pour la mise de fonds  », a poursuivi M. Soper.

Pour certains Canadiens, le prix des loyers accapare 50 % de leur revenu net

Près de quatre locataires canadiens sur dix (36 %) consacrent jusqu’à 30 % de leurs revenus nets aux frais de location mensuels. Par ailleurs, à peu près le même nombre de locataires (37 %) consacrent entre 31 et 50 % de leur revenu au loyer, et 16 % y consacrent plus de 50 %. Sur les marchés immobiliers les plus chers du Canada, Vancouver et Toronto, la proportion de locataires qui consacrent plus de la moitié de leurs revenus à leur loyer augmente pour atteindre respectivement 27 % et 19 %. Ce chiffre tombe à 10 % à Montréal.

Selon le dernier rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le loyer moyen à l’échelle nationale pour un logement de deux chambres à coucher en octobre 2023 était supérieur de 8,0 % à celui de l’année précédente.2 Les taux d’inoccupation s’établissaient à 1,5 % et à 0,9 %, respectivement, pour les immeubles à vocation entièrement locative et les appartements en copropriété.

« D’un océan à l’autre, les Canadiens se débattent avec l’accessibilité au logement dans le sillage de l’une des campagnes de hausse des taux d’intérêt les plus agressives de l’histoire. Dans de nombreuses régions, la demande locative dépasse largement l’offre, ce qui fait du logement abordable un défi. Le secteur du logement et le gouvernement doivent collaborer pour trouver des solutions innovantes afin d’augmenter le parc de logements, y compris les locations, et de soutenir les personnes les plus touchées par l’escalade des conditions du marché », a conclu M. Soper.

Voici quelques points saillants du rapport 2024 de Royal LePage sur les locataires canadiens : 

  • Parmi les locataires qui déclarent avoir l’intention d’acheter au cours des deux prochaines années, la moitié (50 %) disent qu’ils verseront une mise de fonds inférieure à 20 %.
  • Lorsqu’on leur a demandé comment ils allaient financer leur mise de fonds, 53 % des répondants ont déclaré qu’ils allaient utiliser l’épargne accumulée au fil des ans
  • Quarante-quatre pour cent des locataires qui prévoient d’acheter au cours des deux prochaines années pensent qu’ils pourront s’offrir un logement dans leur ville de résidence actuelle, tandis que 37 % ne le pensent pas
  • En Colombie-Britannique, 25 % des locataires consacrent plus de la moitié de leurs revenus nets à leur loyer, ce qui est nettement supérieur à la moyenne nationale de 16 %.

Ressources de Royal LePage pour les aspirants premiers acheteurs

Afin de venir en aide aux aspirants futurs propriétaires, Royal LePage a publié plusieurs ressources en ligne disponibles dans les liens suivants:


1Hill & Knowlton a utilisé le panel en ligne de Léger Opinion pour sonder 1 506 Canadiens, âgés de 18 ans et plus, qui louent leur résidence principale. Le sondage a été réalisé entre le 7 et le 10 juin 2024. Un échantillonnage représentatif a été effectué dans toutes les provinces (les provinces de l’Atlantique ont été regroupées). Une pondération a été appliquée pour assurer la représentation entre les provinces et à l’intérieur de celles-ci, selon les chiffres du recensement des ménages locataires de 2021. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c’est-à-dire, dans le cas présent, un panel en ligne). Toutefois, à des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 1 506 répondants aurait une marge d’erreur de ± 3 %, 19 fois sur 20. Tous les pourcentages ont été arrondis au nombre entier le plus proche.

SCHL, Rapport sur le marché locatif, 31 janvier 2024, 31 janvier 2024